Mais chacun s'efforce de gagner des terres où sont surtout présents les concurrents américains, allemands et chinois, également en vedettes au salon de l'automobile de Shanghai cette semaine.

Mais chacun s'efforce de gagner des terres où sont surtout présents les concurrents américains, allemands et chinois, également en vedettes au salon de l'automobile de Shanghai cette semaine.

Les Français ne sont pas des nouveaux venus en Chine. En partenariat avec un constructeur chinois depuis le début des années 1990, Citroën, par exemple, est aujourd'hui devenu une marque presque traditionnelle, dont l'image est incarnée par la ZX, rebaptisée Fukang.

«C'était presque un handicap d'avoir été un des premiers sur le marché, car nous avons dû faire évoluer notre structure, d'un environnement quasiment non concurrentiel à un contexte ultra compétitif», estime Frédéric Banzet, directeur des Affaires internationales chez Citroën.

Aujourd'hui, le défi est de «changer une image encore beaucoup trop associée à la Fukang», souligne-t-il.

Alors, pour «couvrir un éventail plus large du marché», Citroën y a lancé quatre nouveaux modèles en douze mois, dont la C4 coupé, et une voiture de gamme moyenne supérieure, la c-Triomphe, version longue de la C4.

La Chine pourrait devenir, dans les années à venir, le premier marché de ce constructeur tricolore, qui y a vendu 120 000 voitures l'an dernier.

De son côté, Peugeot propose une gamme très complète de la 206 à la 607, importées ou produites localement.

«Nous mettons en avant notre savoir-faire technique et l'esthétique des voitures», affirme Pascal Meyer, directeur de Peugeot-Véhicules importés.

Mais le constructeur au lion revient de loin. Après une déconvenue sur le marché, il s'était retiré du géant asiatique en 1997, avant d'y revenir en 2004. Longtemps, seules de vieilles 505 représentaient la marque dans les rues des villes de Chine.

Aujourd'hui, Peugeot vise principalement une clientèle urbaine, branchée et souvent féminine, avec le succès de ses coupés cabriolet 206 cc et 307 cc. Ces deux modèles représentent près de 40% de ses ventes dans le pays, qui ont atteint 85 000 véhicules en 2006.

Les 607 s'adressent en revanche à un public plus âgé, encore désireux d'utiliser la voiture comme un moyen d'affirmer son statut social. Des voitures de milieu de gamme telles que la 407 visent quant à elles une clientèle intermédiaire, encore embryonnaire.

Le troisième joueur français, Renault, fait figure d'outsider. La marque au losange est plutôt visible sur des camions, mais ceux-ci sont produits par Renault Trucks, son ancienne division poids lourds reprise en 2001 par le suédois Volvo.

Le constructeur ne produit aucun véhicule sur le sol chinois et enregistre des ventes très modestes en Chine, de 3000 unités l'an dernier.

«Nous n'avons pas de projets en Chine aujourd'hui, car nous sommes déjà très engagés sur d'autres marchés tels que l'Iran et l'Inde», explique Thierry Koskas, directeur commercial Asie-Afrique de Renault.

En important toutes ses voitures vendues en Chine, le constructeur vise de fait une clientèle plutôt fortunée, pouvant se permettre l'achat d'un véhicule à un prix majoré des coûts du transport et des taxes à l'importation.