Face à Ferrari qui ne cesse de gagner en compétitivité et à un Michael Schumacher qui reste sur deux succès au volant de son bolide rouge, Fernando Alonso compte sur sa Renault pour arrêter l'hémorragie au Grand Prix d'Allemagne de Formule 1, dimanche à Hockenheim.

Face à Ferrari qui ne cesse de gagner en compétitivité et à un Michael Schumacher qui reste sur deux succès au volant de son bolide rouge, Fernando Alonso compte sur sa Renault pour arrêter l'hémorragie au Grand Prix d'Allemagne de Formule 1, dimanche à Hockenheim.

Le champion du monde aborde en effet cette 12e des 18 épreuves du Championnat avec 17 points d'avance sur Schumacher, mais les deux dernières courses, aux États-Unis et en France, ont nettement tourné à l'avantage de l'Allemand.

Deux courses d'affilée sans victoire... Alonso n'avait pas connu de telle série, pour courte qu'elle soit, depuis le doublé de Schumacher à Imola et au Nürburgring en avril-mai.

«Notre esprit de compétition a été ravivé et nous voulons le titre», clame le septuple champion du monde à quelque jours du second Grand Prix de l'année devant son public.

Aussi, Alonso trouverait-il le moment bienvenu pour calmer les ardeurs de son rival : renouer avec la victoire sur les terres de Schumacher, le priver d'un succès à domicile comme Ferrari a privé Renault d'une victoire en France il y a deux semaines.

Impact psychologique

En fait, pour l'Espagnol, «une victoire en Allemagne vaudrait plus que 10 points car elle aurait un aspect psychologique important».

«Il est important de battre Michael (Schumacher) à chaque course et pas seulement à Hockenheim !» rappelle cependant le champion en titre, car «nous savons qu'à ce stade de la saison, nous devons terminer devant les Ferrari.»

À ce stade de la saison, effectivement, les effets de la capacité des écuries à développer leur monoplace commencent à se faire sentir.

Et si Alonso et sa R26 continuent de jouer les premiers rôles, les Ferrari 248-F1 et peut-être surtout les pneus Bridgestone qui les équipent ont, semble-t-il, fait un bon en avant plus important que le Losange et ses pneus Michelin.

«Nous avons commencé la saison avec une voiture fantastique, nous avions donc peut-être un peu moins de marge que les autres pour l'améliorer», tente d'expliquer Alonso, assurant néanmoins que «l'équipe n'avait pas arrêté d'améliorer la R26 et son moteur».

Quant aux pneus, «Michelin et Bridgestone se poussent mutuellement dans leurs derniers retranchements à chaque course», estime l'Espagnol.

Reste que «les choses peuvent changer très vite en Formule 1, ce qui veut dire que même une avance importante peut soudain se volatiliser», rappelle un Schumacher décidément affamé.

«Rouvrir la course»

Alors que la Renault intouchable durant la première moitié de saison est revenue à la portée des Ferrari, ou que les 248-F1 se sont hissées au niveau des R26, l'Allemand pense pouvoir «rouvrir la course au titre et rendre le Championnat intéressant de nouveau».

Pour battre au final l'Espagnol, Schumacher aura cependant besoin d'alliés capables de se glisser entre Alonso et lui à l'arrivée de chacune des courses restantes.

Les Toyota ont démontré leur capacité à venir se mêler au peloton de tête depuis deux courses, mais ont péché par manque de fiabilité.

À Hockenheim, les McLaren-Mercedes sont également attendues par le public. Mais Kimi Räikkönen, auteur de la pole position et facilement en tête de la course jusqu'à son abandon sur casse mécanique en 2005, est toujours dans l'attente d'une victoire cette saison.

Au-delà de la course, c'est l'avenir du Finlandais qui se joue : rester chez McLaren-Mercedes avec pour coéquipier l'envahissant Fernando Alonso, remplacer l'Espagnol chez Renault, ou rejoindre Ferrari, au côté ou en remplacement de Michael Schumacher ?

Réponse dans les semaines qui viennent