Nouvelle année, constat semblable. Si 2020 a été marquée par l’effet du ralentissement de la production en raison de la pandémie, 2021 est également une année à oublier pour l’industrie automobile qui a grandement souffert de la pénurie de semi-conducteurs. On retiendra également de ce millésime la défection de nombreuses voitures qui ont succombé à l’irrésistible vague de VUS sous toutes leurs formes. Voici, en rétrospective, ces modèles qu’on ne verra plus.

PHOTO FOURNIE PAR FORD

Le Ford EcoSport
Pour un Ford EcoSport écoulé sur le marché canadien, il s’est vendu dix Ford Escape lors des trois premiers trimestres de l’année 2021. Inutile, donc, de dire que la faible popularité du VUS sous-compact a encouragé le constructeur à abandonner cette année ce modèle lancé il y a à peine quatre ans. Peu compétitif dans un segment populeux, il n’aura fait que passer.

PHOTO FOURNIE PAR HONDA

La Honda Insight
Premier modèle hybride offert au pays en 1999, l’Insight est revenue en 2018 pour ouvrir le troisième chapitre de son existence sans qu’on sache réellement trop pourquoi. Désavantagée par son physique de compacte et coincée entre les hybrides rechargeables et les modèles électriques qui se multiplient, elle n’a jamais joui d’une grande popularité. Sa faible consommation de carburant (4,9 L/100 km) pourra cependant en faire une bonne option sur le marché de l’occasion.

PHOTO FOURNIE PAR HONDA

La Honda Clarity
Lancée aux trousses de la Chevrolet Volt en 2017, la Clarity s’est retrouvée du jour au lendemain sans concurrence directe après l’abandon de sa rivale par General Motors en 2019. Malgré ses grandes qualités d’ensemble, à savoir une bonne autonomie électrique (77 km) et un habitacle spacieux, cette hybride enfichable au design clivant n’attire plus assez d’intérêt pour justifier sa commercialisation. À l’instar de ses rivaux, Honda préfère maintenant concentrer ses efforts sur l’électrique intégral.

PHOTO FOURNIE PAR HYUNDAI

La Hyundai Ioniq électrique
Née d’une idée fort intéressante de décliner un seul modèle en livrées hybride, hybride rechargeable et électrique, l’Ioniq a été en 2017 le premier effort senti de Hyundai pour verdir son image. La version électrique a quitté le giron cette année, victime d’une démocratisation de l’électrique, mais surtout de son positionnement en matière de prix nettement trop près du Kona électrique qui propose une autonomie plus intéressante (415 km contre 274 km). L’arrivée de l’Ioniq 5 n’aura fait que sonner le glas de cette déclinaison de la compacte.

PHOTO FOURNIE PAR LAMBORGHINI

La Lamboirghini LP 780-4 Ultimae
Pour les amateurs de supervoitures, le seul fait d’évoquer l’Aventador fait résonner la magnifique musicalité rageuse d’un V12. Car, bien avant sa robe d’un ostentatoire assumé, le porte-étendard de la maison italienne né en 2011 se définit par cette mécanique dont les racines remontent aux balbutiements de la marque. Avec la fin de l’Aventador en version LP 780-4 Ultimae, cette mécanique disparaîtra, du moins sous la forme simplement atmosphérique. La suite sera sans doute passionnante, mais bien différente.

PHOTO FOURNIE PAR LOTUS

La Lotus Evora
En pleine réforme de sa gamme pour se tourner vers l’électrification grâce aux investissements de Geely, son propriétaire, Lotus a largué son Evora. Seul modèle offert par la marque anglaise au Canada et détaillée ici depuis 2011, la sportive à moteur central sera bientôt remplacée par l’Emira, un modèle à posture évolutive. Cette dernière ajoutera un quatre-cylindres turbo d’origine Mercedes-Benz (355 ch) à son arsenal en plus du V6 suralimenté Toyota (395 ch) que l’on trouvait dans l’Evora. On retiendra de cette dernière qu’elle aura réussi à raffiner l’image de Lotus.

PHOTO FOURNIE PAR POLESTAR

La Polestar 1
Pour marquer le lancement de sa marque de performance électrifiée, Volvo a choisi un modèle hors de l’ordinaire. La Polestar 1, un coupé de grand tourisme au design intemporel, est devenu sujet de conversation dès son dévoilement en 2017. Employant du plastique renforcé par de la fibre de carbone pour façonner sa carrosserie, elle assurait ses performances au moyen d’un groupe hybride rechargeable de 619 ch. Ses trois ans de production se sont achevés après 1500 exemplaires assemblés.

PHOTO FOURNIE PAR MAZDA

La Mazda6
Autre berline intermédiaire victime de la popularité des VUS, la Mazda6 a vu ses ventes décliner au cours des dernières années, excepté un léger regain cette année. Cela dit, à peine 1390 exemplaires ont trouvé preneur de janvier à novembre 2021. C’est bien dommage, car cette proposition est demeurée extrêmement concurrentielle jusqu’à la fin de sa vie tant sur le plan dynamique que sur celui du raffinement de son habitacle. La Mazda6 aura donc été commercialisée sans interruption de 2003 à 2021 au Canada.

PHOTO FOURNIE PAR VOLKSWAGEN

La Volkswagen Arteon
Proposition fort élégante issue du mouvement stylistique des berlines-coupés, l’Arteon était essentiellement un exercice de style. Celle qui est née en 2008 sous le nom de Passat CC venait à peine d’être redessinée, mais était sans doute trop chère, tout en évoluant dans une arène qui attirait un auditoire de moins en moins grand. Cela dit, elle demeure l’une des plus belles berlines proposées au cours des dernières années et son habitabilité ainsi que son hayon arrière en faisaient un véhicule fort pratique.

PHOTO FOURNIE PAR VOLKSWAGEN

La Volkswagen Golf L’année 2021 aura également été le théâtre de la fin de vie de la Volkswagen Golf dans sa version de base. Directement influencée par le marché américain, cette décision remplace une icône chez les compactes lancées en Amérique du Nord en 1975 par le Volkswagen Taos, un VUS sous-compact. Précisons toutefois que la Golf survit ici sous ses formes sportives, soit les GTi et R. Tout n’est pas perdu donc, mais la facture devient ainsi nettement plus élevée qu’avant.

PHOTO FOURNIE PAR TOYOTA

La Toyota Avalon
Cela en surprendra sans doute certains, mais l’Avalon était toujours commercialisée au Canada jusqu’à cette année. La berline, vendue au Canada depuis 1995 en remplacement de la Cressida, était là par principe, évoluant dans un segment déserté. Cela n’a pas empêché Toyota de tenter de la rendre plus désirable avec le rouage intégral optionnel. Un produit qui renvoyait à une autre époque et qui n’avait pas réellement sa raison d’être si l’on tient compte du gabarit plutôt imposant de la dernière génération de la Camry.