Quelques accessoires peuvent s’avérer fort utiles pour affronter l’hiver (raclette pour le pare-brise, gants, lampe de poche, nouveaux balais d’essuie-glace, chiffon pour nettoyer les phares, pelle et, naturellement, câbles de survoltage). Aux automobilistes dont le véhicule en est équipé, on rappellera que la climatisation, qui permet d’assécher l’air, est extrêmement efficace pour supprimer la condensation sur les vitres.

Les spécialistes de la circulation en hiver recommandent également aux automobilistes de faire preuve de prudence et de sens de l’anticipation. Si la neige et la pluie incitent spontanément à lever le pied pour utiliser le frein moteur plutôt que la pédale de frein, le verglas est beaucoup plus sournois. Pour le déceler, on peut se fier à certains indices (gelées blanches sur les bas-côtés, givre sur le pare-brise, sol brillant).

Il faut souligner que le meilleur moyen de parvenir sans encombre à bon port est de conserver ses distances. Il importe d’adapter strictement sa vitesse aux conditions de visibilité. Avec 50 mètres de visibilité, il faut en principe éviter de dépasser 50 km/h.

Outre les conseils qui relèvent de l’élémentaire bon sens (déneiger correctement le véhicule, s’assurer du niveau de lave-glace), il n’est pas inutile de rappeler d’autres précautions. Lorsqu’on n’y voit rien, trop peu d’automobilistes pensent en effet à allumer leurs phares (les phares de jour n’allument pas systématiquement les feux arrière). D’autres croient judicieux de littéralement se « souder » à un véhicule filant à (trop) vive allure et supposé pouvoir jouer le rôle de défricheur, ce qui demeure d’un grand danger.

Ralentir ses ardeurs

PHOTO OLIVIER PONTBRIAND, ARCHIVES LA PRESSE

N’oubliez pas de toujours vous assurer du niveau du liquide lave-glace.

Si l’on redoute le verglas, il est recommandé de rouler en priorité sur la file de droite et, autant que possible, d’y demeurer. La méfiance est particulièrement recommandée aux abords de points humides tels que les ponts, sous-bois, étangs ou rivières. Au passage, les voitures équipées d’un thermomètre à affichage numérique renseignent sur la température de l’air, mais non sur celle de la chaussée (qui peut être un peu plus froide en hiver).

Sur chaussée neigeuse, il faut avoir le pied très léger sur l’accélérateur comme sur le frein. Il est ainsi recommandé d’éviter d’immobiliser son véhicule dans une côte ou d’effectuer des dépassements, surtout quand il s’agit de véhicules de déneigement.

Pour éviter les pièges que nous tend l’hiver, mieux vaut ne pas trop compter sur certaines aides à la conduite. Le régulateur de vitesse intelligent, les capteurs d’angles morts ou encore le correcteur de changements de voie, sans oublier les dispositifs de conduite semi-autonome, sont régulièrement mis K.-O. après quelques kilomètres par la gadoue, la neige ou la glace qui obstruent les capteurs ou les caméras.

Aussi, faut-il le rappeler, la qualité des pneumatiques a également des répercussions sur l’efficacité de ces anges gardiens comme le dispositif antiblocage, le rouage à quatre roues motrices ou le système de stabilité électronique. L’efficacité de tous ces artifices destinés à cramponner votre véhicule au sol se trouve étroitement liée aux performances de ces liaisons au sol dont la surface d’adhésion équivaut aux pattes d’un ours.

PHOTO FOURNIE PAR PORSCHE

Les « classes neige » sont recommandées pour bien sentir la conduite en hiver.

On peut disserter sur l’art de bien conduire en hiver, mais rien ne remplace l’expérience sur le terrain. Pour ce faire, pourquoi ne pas s’inscrire à une « classe neige » ?

Il existe quelques écoles financièrement accessibles au Québec, dont Mécaglisse et Icar, ou encore des pilotes professionnels comme Marie-Laurence Paquin et Claude Bourbonnais. Ceux-ci vous inculqueront de nouvelles connaissances ou vous aideront simplement à apprivoiser l’hiver en toute sérénité, et ce, sans risque de causer des dégâts.