Le Québec pourrait désormais être présent chaque année à la Fête de la musique à Paris.

Forts du succès de la première «Nuit boréale» présentée la semaine dernière, l'Adisq et son équivalent canadien, la CIMA (Canadian Independant Music Association), envisagent en effet d'en faire une opération récurrente.

«C'est une belle vitrine, une très belle opération, a dit la directrice générale de l'ADISQ, Solange Drouin. Si on peut et si nos partenaires sont au rendez-vous, on va revenir. Les activités de développement doivent s'installer dans la durée, surtout sur des marchés d'exportation.»

Lors de la 31e Fête de la musique, le 21 juin, le Québec et le Canada se sont associés pour la première fois pour présenter cette «Nuit boréale» sur l'Esplanade des Invalides. Catherine Major, Jérôme Minière, Julie C et le Torontois Digits ont pris part à ce concert en plein air.

Dressant mardi le bilan de cette expérience inédite, les organisateurs se sont réjouis du succès de cette «belle opération». Selon les estimations, environ 4000 spectateurs sont passés par l'Esplanade jeudi soir, malgré un temps menaçant. La diffusion du concert en direct sur Internet a d'autre part été suivie sur Dailymotion et différentes plates-formes par près de 4150 internaute.

Lancé un mois plus tôt, le site web consacré à la Nuit boréale a quant à lui reçu plus de 5000 visites, dont 1250 le jour de la manifestation, ce qui est un «très bon score», note-t-on.

Sur les réseaux sociaux, et sur Twitter particulièrement, la soirée a aussi connu un certain écho, indiquent les organisateurs.

«On a eu pas mal de gens qui «tweetaient» en direct et le hashtag  NuitBoreale a été utilisé par bon nombres d'organismes partenaires ou autres», explique un responsable.

Présente aux Invalides, la nouvelle ministre déléguée à la Francophonie, la réalisatrice Yamina Benguigui, y est elle-même allée de son «gazouillis».

«J'assiste au concert organisé par le Centre culturel canadien et la Délégation générale du Québec, quelle ambiance!», a-t-elle écrit

La Nuit boréale a aussi été prétexte à des rencontres professionnelles, tenues au Centre culturel canadien, situé sur l'Esplanade des Invalides. Une cinquantaine de producteurs et diffuseurs français, québécois et canadiens s'y étaient inscrits. Au programme, «speed dating» et rendez-vous individuels.

«Cela a donné lieu à de très belles rencontres. Ça a été l'occasion pour les professionnels de développer des liens ou de renouer des relations. Certains ont conclu des ententes», a confirmé Solange Drouin.