Sally Folk est aux anges: c'est la Saint-Valentin! En plus de pouvoir célébrer sa fête préférée, elle lance aujourd'hui son nouvel album, Troisième acte, dans lequel elle chante - encore et toujours - l'amour.

«C'est la fête la plus importante pour moi! Ça me scandalise lorsque des hommes disent que c'est une fête commerciale. Ce n'est pas ça! C'est une journée où on souligne l'amour», dit la romantique auteure-compositrice-interprète.

Dans Bouquet de rose, elle chante l'importance de donner des fleurs à son amoureuse. Dans Kamasutra, il est question des multiples positions sexuelles. Et La cigogne raconte l'histoire d'une femme qui cherche l'identité du père de l'enfant qu'elle porte.

À l'occasion de son lancement, ce soir, au cabaret La Tulipe, elle chantera la majorité de ses nouvelles chansons.

«Sur scène, les gens viennent me voir pour se divertir. Il y a beaucoup d'humour. Par exemple, je peux obliger les garçons à dire à leur blonde qu'ils l'aiment. Ou je donne des trucs aux belles pour qu'elles manipulent leur gars, par exemple en expliquant qu'il faut demander le contraire de ce que nous voulons. Si tu veux voir ton chum chez vous, un soir, tu lui dis de ne pas venir te voir. Et il viendra!», dit en riant la mère d'une petite fille de 8 mois.

Elle ajoute qu'il faut bien entendu prendre au deuxième degré la plupart de ses propos et ses chansons. Notamment, lorsqu'elle raconte qu'elle accumule les ruptures et que son conjoint ne l'a pas encore quittée «parce qu'[elle] lui [a] fait un bébé», elle n'est pas sérieuse. C'est son personnage - tout droit sorti des années 60 - qui s'exprime. Parce que non, dans son passeport, son nom n'est pas Sally Folk.

Une histoire en chanson

Des petites histoires, c'est ce que l'amoureuse de cinéma et de théâtre offre dans les chansons de ce quatrième album. Surtout sur les relations entre hommes et femmes, mais aussi sur des thèmes délicats, comme le suicide dans Des fleurs à tes pieds.

«Une connaissance a perdu son père [à la suite d'un] suicide. Ça touche plein de gens, la dépression. Mais quand tu commets ce geste, tu laisses beaucoup de personnes dans le deuil. Je pense à cette amie, elle va vivre toute sa vie avec ce deuil. Parce que son père n'a pas été capable de trouver des ressources», raconte Sally Folk.

Elle confie qu'elle a aussi vécu des périodes sombres, dans sa vingtaine, alors qu'elle était propriétaire de deux bars et d'un restaurant. Elle aborde cette situation dans 9 à 5, où elle chante sur un air léger l'histoire d'une fille «qui sait ce qui la rend malheureuse, dans ce cas-ci le travail, mais qui continue de le faire quand même».

«J'ai travaillé mon bonheur, mais ce ne fut pas toujours le cas. Lorsque j'étais propriétaire [de deux bars et d'un restaurant], je faisais régulièrement des crises de panique et d'anxiété. Ma mère m'a dit: "Tu es rendue loin dans le déni de toi-même".»

La naissance d'une passion

Cette phrase n'est pas tombée dans l'oreille d'une sourde. La Montréalaise a décidé de vendre ses commerces et de prendre un congé sabbatique. Elle s'est entre autres retrouvée sur une plage au Honduras où un Islandais et un Australien lui ont donné envie d'apprendre à jouer de la musique.

«Je n'avais plus de travail, plus de perspectives d'avenir. Je suis allée rejoindre ma soeur et nous faisions de la plongée. Et entre deux plongées, les gars m'ont appris à jouer de la guitare. Ma première chanson était "C'est une poupée, qui fait non, non, non..."», se souvient-elle.

De retour à Montréal, elle décide d'enregistrer trois chansons avec le réalisateur et compositeur Michel Dagenais: «Juste pour voir si j'étais capable.» C'est devenu une passion, elle a embrassé la carrière d'auteure-compositrice-interprète et est devenue Sally Folk. Pour chacune de ses chansons, elle continue d'ailleurs de composer avec Dagenais, «[son] grand complice qui amène [ses] chansons ailleurs».

«Je crois que ce quatrième album est plus polyvalent, nous allons plus loin. J'ai élargi le spectre des relations. Avant, c'était surtout l'autre envers moi. Mon chum vis-à-vis de moi. Je suis moins là-dedans», conclut la trentenaire.

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CHANSON POP. Troisième acte. Sally Folk. Musicor.

Lancement ce soir, à 18 h, au cabaret La Tulipe

Image fournie par Musicor

Troisième acte, de Sally Folk