Le leader charismatique de la formation rock américaine The Killers, Brandon Flowers, fait une deuxième fois cavalier seul, le temps de poser dix petites grenades sonores, rétros et dansantes.

La formule concoctée par le réalisateur Ariel Rechtshaid serait exagérée si elle n'était pas aussi diablement efficace.

À peu près toutes les inventions de l'Homo erectus en terres pop convergent sur The Desired Effect: choeurs féminins fédérateurs, synthés des années 80, duplication, modification et modulation des voix, tempo en montagnes russes et percussions dansantes.

Mais toujours au premier plan, cette voix distinctive, autoritaire et polyvalente par laquelle l'émotion des textes - bien ficelés - circule, et qui finit par supplanter les artifices électroniques.

Excessivement mais finement produit, ce deuxième effort est une sorte de manifeste musical en faveur d'une pop inventive et pertinente, où hédonisme et sophistication s'étreignent. Vivement!

À écouter: Can't Deny My Love

* * * 1/2

POP. Brandon Flowers. The Desired Effect. Island.