Ce cinquième album de Piers Faccini tranche avec le précédent, My Wilderness, par son dépouillement et sa simplicité apparente.

Ceux qui ont déjà entendu l'Anglais de souche italienne établi en France chanter du Nick Drake avec Patrick Watson ou Camille diront qu'il renoue avec le folk de ses racines. Ce n'est pas faux. Mais ces chansons du crépuscule -...entre chien(s) et loup(s) - sont en réalité de petites pièces délicates auxquelles le guitariste, tel un peintre, superpose des couleurs à coups d'instruments aussi divers que discrets (piano, kora, balafon, dulcimer...) en laissant flotter à la surface cette voix qu'il a douce et caressante, entourée parfois de celles de la contrebassiste Dom La Nena et du contrebassiste Jules Bissoko. Le résultat est fascinant, comme une conversation intime, trop rare, entre l'artiste et l'auditeur.