Il y a des fois où on se dit que, finalement, on n'a pas encore assez entendu de rock-pop épique qui pompe du violon sur (presque) chaque chanson.

Si c'est aussi votre cas, voici alors My Little Cheap Dictaphone et ses airs brit-pop, son concept romantique du génie incompris... et son solide troisième album. Originaire de Liège, dans les Ardennes belges, le quatuor piétine les plates-bandes de Muse et Coldplay (la voix du chanteur Redboy ressemble d'ailleurs un peu à celle de Martin, surtout sur la plaintive My Holy Grail) en proposant une collection de chansons denses et inspirées auxquelles collabore notamment le guitariste de Mercury Rev (sur What Are You Wainting For).

Grandiloquent, certes, mais intelligent, jamais racoleur, jamais l'émotion facile ou la larme au bout de l'archet. Sur scène, avec les projections pour accompagner le propos, c'est encore plus efficace: en première partie des Dears pendant Pop Montréal, le groupe remet ça lundi au Divan Orange, puis mardi au Cercle, à Québec.

ROCK

MY LITTLE CHEAP DICTAPHONE

presents The Tragic Tale of

a Genius

*** 1/2

PIAS