Interpol est de retour dans l'écurie de Matador pour son quatrième album éponyme, après une escapade chez Capitol qui n'avait pas été convaincante (Our Love to Admire, le disque précédent).

Les nouvelles chansons du groupe new-yorkais au rock romantique noir n'ont pas le même effet qu'avaient eu à l'époque les titres de leurs deux premiers albums, Turn on the Brights Lights et Antics.

L'album ne comprend pas de hits instantanés comme Obstacle 1 ou Evil, mais il reste que c'est du bon «vieux» Interpol avec beaucoup de viande autour de l'os.

Les mélodies sont un peu plus planantes et exploratoires, mais après quelques écoutes, elles rentrent au poste pour notre plus grand bonheur auditif.

Success plante magnifiquement le décor en début de parcours. On se laisse ensuite bercer par les envolées de Memory Serves, puis on tape du pied sur Summer Well, avant de poursuivre avec le premier extrait, Lights, une solide bombe à retardement.

Interpol a fait appel au réalisateur Alan Moulder (U2, Nine Inch Nails, The Killers), qui a condensé en puissance les 10 chansons qui font 45 minutes.

Interpol, qui était en ville il y a un mois, devrait revenir nous visiter maintenant que son album est sorti.

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* * * 1/2

ROCK. Interpol. Interpol. Matador.