La pochette de son disque Fox le présente debout dans un champ, à côté d'un renard. Karim Ouellet incarne la candeur et l'humanité des contes et des fables, alors que les arrangements foisonnants de ses chansons nous transportent dans une sorte de forêt enchantée.
Ingénu et sans malice, Karim Ouellet a un charme unique qui fait de lui un personnage. Noeud papillon au cou, il est arrivé sur la scène de l'Astral, samedi soir, en regardant le public avec ses grands yeux ronds d'enfants.
Avec des projections d'animaux et de feuillages (dessinées par l'artiste Avive), la foule allait s'évader dans le merveilleux monde de Karim Ouellet et ses musiciens pendant 90 minutes.
Pendant Fox, la première pièce, Karim Ouellet cherchait son erre d'aller, mais il n'a suffi que le solo de guitare de sa chanson Cyclone pour qu'il se dégourdisse. Les spectateurs qui remplissaient l'Astral à guichets fermés connaissaient déjà le chanteur, mais ils ont pu découvrir un sacré bon guitariste.
L'amour du public pour Karim Ouellet est grand depuis la sortie de son deuxième album, à l'automne dernier. Sa musique touche un large éventail d'amateurs de musique. Sa chanson L'amour trône même au sommet du palmarès des radios depuis sept semaines.
Pour présenter son tube, Karim Ouellet avait par ailleurs préparé une surprise aux spectateurs... «Ceci est une chanson d'amour donc je vous ai acheté quelques cadeaux», leur a-t-il dit avant de lancer des bonbons dans les quatre coins de la salle.
Encore une fois, chapeau au tandem Brigitte Poupart et Mathieu Roy pour la mise en scène et les éclairages. Ils ont fait ressortir la sensibilité des ballades de Karim Ouellet et la jovialité de ses chansons ensoleillées.
«La musique de Karim Ouellet fait du bien», disait une spectatrice, à côté de nous.
Cette phrase veut tout dire. Karim Ouellet éprouvait parfois des problèmes de voix samedi soir et il semblait parfois distrait. Peu importe: il a fait sourire les spectateurs, qui dansaient le coeur léger. Avec son attitude relax, c'est vrai qu'«il fait du bien».
Il faut aussi souligner ses talents de musicien et ceux de son groupe de longue date: Claude Bégin (claviers), Guillaume Tondreau (basse), King Abid (percussions) et Emmanuel Lajoie-Blouin (batterie). Ils peuvent jouer de tous les styles, en douceur ou en puissance.
Pour le public, c'est un beau festin qui va bien au-delà du pop-rock, avec des rythmes reggae, des arrangements électro (Ensemble) ou du folk dépouillé (Marie-Jo).
Karim Ouellet a par ailleur interprété plusieurs titres de son premier album, Plume. Il a aussi invité sa soeur Sarahmée à venir chanter avec lui. Le spectacle s'est terminé avec la super finale rock de Catastrophe, l'un des titres qu'il avait interprété au concours les Francouvertes, il y a deux ans.
Quel chemin parcouru. Et quel aboutissement dans le succès mérité.