Le 10 octobre 1963, Édith Piaf est emportée à 47 ans par une rupture d'anévrisme. Le 50e anniversaire de sa mort est engagé avec un an d'avance par des hommages discographiques de Mireille Mathieu et Patricia Kaas, et deux comédies musicales sur le parcours de la «Môme».

Surnommée dès ses débuts «la Nouvelle Piaf» par France-Soir, Mireille Mathieu vient de sortir un album avec ses plus grandes chansons ancrées dans la mémoire collective dont La vie en rose, L'Hymne à l'amour, Mon Dieu et Milord.

Accompagnée par un orchestre symphonique, la «demoiselle d'Avignon» interprète aussi À quoi sert l'amour? et une chanson moins connue de Piaf, La Goualante du pauvre Jean (1953).

«Chanter Piaf, c'est le bonheur. Cet album est ma façon de lui dire éternellement «Merci, Madame Piaf». Je lui dois tant, mes débuts et le conte de fée que je vis toujours. Mon seul regret est de ne l'avoir jamais rencontrée», a confié à l'AFP Mireille Mathieu, révélée un an après la disparition d'Édith Piaf.

«À la maison, nous écoutions très souvent Édith Piaf. Toute petite, j'ai été bouleversée par cette voix unique. Édith Piaf est la plus grande chanteuse du monde. Elle est unique et personne ne la remplacera. Elle fait partie du patrimoine français pour toujours», ajoute la chanteuse.

En 1964, Mireille Mathieu remporte avec son interprétation de La vie en rose un concours de chant organisé dans son quartier d'Avignon où elle vit avec ses treize frères et soeurs. La mairie d'Avignon l'inscrit alors au Jeu de la chance, la téléréalité de Raymond Marcillac, qu'elle remporte aussi avec une autre chanson de Piaf, Jezebel. Le succès est immédiat.

«Être comparée à Édith Piaf est un honneur. Cela me touche toujours autant quand on me le dit. À mes débuts, je n'avais pas de répertoire. J'avais tout à prouver. J'ai appris à chanter avec les chansons de Piaf, aux grandes mélodies et aux textes extraordinaires», témoigne Mireille Mathieu qui reviendra à l'Olympia en 2014 pour ses cinquante ans de carrière.

Amants d'un jour

Le 5 novembre, Patricia Kaas rendra aussi hommage à la «Môme» avec un album de 21 titres mythiques interprétés avec le Royal Philharmonic Orchestra, avant une tournée internationale de 150 dates jusqu'en Corée du Sud et qui passera par Paris le 15 novembre (Trianon) et du 23 février au 2 mars (L'Olympia).

«C'est mon hommage, ma marque de respect à l'artiste d'une vie», dit Patricia Kaas. «Chaque instant, il m'a tenu à coeur de respecter à la fois Édith Piaf et son oeuvre».

Côté comédies musicales, le théâtre Daunou, à Paris, propose une reprise jusqu'au 22 décembre de Piaf, une vie en rose et noire, spectacle de Jacques Pessis coproduit par Alain Delon, qui a été un ami très proche de la chanteuse.

À l'automne 2013, sur la scène de Bobino, le spectacle Les amants d'un jour, mis en scène par Jean-Louis Grinda, directeur de l'Opéra de Monte Carlo, revisitera l'intrigue de la chanson de Piaf à travers l'ensemble de son répertoire, avec la chanteuse et comédienne Claire Pérot (Cabaret, Mozart...) en tête d'affiche: deux tourtereaux retrouvés suicidés dans leur chambre d'hôtel. L'album de la comédie musicale sera dans les bacs le 3 décembre prochain.

De son côté, EMI vient de publier un coffret de 13 CD, Hymne à la Môme, réunissant plus de 200 chansons, deux lives enregistrés par Piaf en 1957 au Carnegie Hall de Londres, des séances de studio jamais diffusées, une entrevue de 1962, le tout accompagné d'un livret biographique de 85 pages.