Cela fait maintenant 10 ans que Dany Bédar a pris son envol du groupe La Chicane pour poursuivre une carrière en solo. Et c'est entouré de ses proches que l'auteur-compositeur et interprète a lancé cette semaine à l'Astral de Montréal On a tous une histoire à conter, son septième album studio dans lequel la famille occupe une place de choix.

«J'ai l'impression d'avoir vécu 30 ans en 10 ans! Je voulais rendre hommage à ma famille et j'ai l'impression de les raconter un à un, confie Dany Bédar. J'ai perdu mon grand-père le mois dernier et je lui dédie Histoire de famille. Mes parents s'aiment depuis plus de 40 ans et j'ai écrit Avec toi, comme si mon père faisait une déclaration à ma mère.»

On a tous une histoire à conter se décline en 10 titres, autant d'histoires inspirées des rencontres et de l'entourage de Dany Bédar qui a entièrement réalisé cet album dans le confort de son studio.

«C'est comme rouvrir un nouveau journal intime dans lequel on retrouve un gars plus mature qui a continué à faire ce beau métier-là. Je reviens avec des textes un peu plus mordants et un peu plus impliqués. Sur cet album, je «nous» écris, en racontant beaucoup d'histoires, qu'elles finissent bien ou mal, qu'elles fassent peur ou rire! J'ai composé ça juste après L'avocat du Yab, un album plus concept qui est resté un peu dans l'ombre, car j'avais déjà beaucoup de chansons en tête que je n'avais pas encore pu exploiter», précise le chanteur qui a repris en main il y a maintenant deux ans sa gérance et créé son propre label, db Disques.

Avec À ceux qui, il en profite également pour faire un pied de nez à l'industrie changeante de la musique. «Il faut apprendre à vivre avec. Je parle notamment des gens qui se donnent des trophées : il y a une façon de faire que je trouve très drôle», précise-t-il.

Dany Bédar donnera une dizaine de spectacles en version rock cet été avant de reprendre la route en septembre avec À livre ouvert, une tournée acoustique où on le retrouvera sur scène avec ses nouvelles chansons, mais aussi ses plus connues.

Si vous étiez une personnalité qui a marqué l'histoire?

Pierre Falardeau. Il me manque, cet homme-là! C'était un grand défenseur de notre langue et de notre culture québécoise. Il aura marqué l'histoire par sa verve et sa franchise.

Si vous étiez un plaisir coupable?

Du chocolat parce que beaucoup de femmes aiment le chocolat!

À quelle autre époque auriez-vous aimé vivre?

Dans les années 1970. On m'a souvent raconté des anecdotes et je m'y serais beaucoup plu. Et les gens n'avaient rien contre la barbe à l'époque! (rires)

Qui serait l'invité d'honneur au souper de vos rêves?

Jimi Hendrix. On pourrait boire quelques bières, discuter et jouer de la guitare ensemble, puis on irait manger des hot-dogs le lendemain matin. Il est très inspirant pour moi.

Quels étaient vos premiers disque et livre?

Mon premier vinyle était un disque de Marjo. On avait fait le spectacle de fin d'année au primaire sur ce disque-là! Le livre? J'adorais les Tintin.

Quelle est votre citation favorite?

De Falardeau, encore une fois, qui disait : «La liberté n'est pas une marque de yogourt.»

Si vous ne pouviez plus pratiquer votre métier, que feriez-vous?

J'aurais opté pour une profession dans le milieu médical, pour aider les gens. J'ai quelques livres de médecine à la maison et j'ai suivi brièvement quelques cours, simplement pour satisfaire ma curiosité. Mon père était ambulancier et c'est un peu comme une deuxième passion.

À quoi êtes-vous accro?

À ma moto. Elle m'a un peu sauvé la vie à certains moments. Dans les moments difficiles, je l'enfourche et je prends la route. C'est le meilleur moyen de voler sans quitter la terre ferme. Je suis vraiment heureux sur ma Harley-Davidson Dyna!

Quel est votre rêve le plus fou?

J'aimerais me rendre en moto dans tous les endroits que le vrai Superman, incarné par Christopher Reeve, a visités dans ses trois films, comme le Grand Nord, la tour Eiffel, les chutes du Niagara, etc.