L'enquête sur la mort de Michael Jackson le 25 juin dernier se concentre sur les médicaments que consommait le chanteur. Les résultats de l'analyse toxicologique attendus d'ici deux semaines pourraient être la clef d'éventuelles mises en accusation.

Il est déjà établi que parmi les médicaments trouvés au domicile du «roi de la pop» figurait du propofol, un puissant anesthésique qui n'est pas conçu pour l'usage domestique.

Le service de police de Los Angeles, le Drug Enforcement Administration des États-Unis (police des stupéfiants) et le bureau du procureur général de la Californie tentent de découvrir comment ce médicament s'est retrouvé chez le chanteur.

L'analyse toxicologique d'un coroner devrait être bouclée d'ici deux semaines, avec un retard que les légistes n'ont pas expliqué, et elle permettra d'établir deux importants faits. Y avait-il présence de propofol ou d'autres types de médicaments dans le corps du chanteur de 50 ans au moment du décès? Si oui, les quantités trouvées étaient-elles toxiques?

Selon Lawrence Kobilinsky, du John Jay College, à New York, il n'y a aucune raison pour que du propofol ait été mis à la disposition de Michael Jackson. Il est d'avis que si cet anesthésique a été un élément qui a contribué à la mort de Michael Jackson, des poursuites en justice devraient être intentées.

De son côté, la police s'est montrée avare d'informations jusqu'à présent. L'agent William Bratton a déclaré que les enquêteurs analysaient attentivement l'historique des ordonnances qui ont été émises pour l'artiste, et qu'ils tenaient compte de tous les médecins auxquels Michael Jackson avait eu affaire. M. Bratton a affirmé que les enquêteurs n'avaient exclu aucune hypothèse.

Des représentants fédéraux ont contacté un important producteur de propofol, le groupe Teva Pharmaceuticals, de même que le fournisseur pharmaceutique AmerisourceBergen.

Un porte-parole d'AmerisourceBergen, Michael Kilpatric, a déclaré à l'Associated Press que les autorités avaient demandé à son entreprise des informations sur les ventes de propofol et de son équivalent commercialisé, le médicament Diprivan, effectuées auprès de médecins, de pharmacies et d'hôpitaux. L'objectif est de déterminer comment du propofol est passé du laboratoire à la résidence de Michael Jackson.

Les enquêteurs sont submergés par un océan d'informations, mais ils se concentrent sur quelques médecins qui ont été proches du «roi de la pop», comme le dermatologue Arnold Klein et le médecin Conrad Murray.