En prenant la barre de Sucré salé à TVA à l'été 2015, Patrice Bélanger savait que les patins de l'ancien animateur Guy Jodoin seraient grands à chausser. N'empêche.

En prenant la barre de Sucré salé à TVA à l'été 2015, Patrice Bélanger savait que les patins de l'ancien animateur Guy Jodoin seraient grands à chausser. N'empêche. L'animateur, qui n'en est pas à son premier parallèle sportif, est aussi heureux que Sydney Crosby brandissant la coupe Stanley.

«Je me sens comme un joueur de hockey à sa deuxième saison, dit-il à propos de son travail d'animation. L'an dernier était comme une année de recrue où il y avait la pression d'être tout à coup le premier centre de l'équipe. Cette année, je vis le même bonheur, mais décuplé par le sentiment de contrôle, dans le sens noble du terme.»

Les nouveautés apportées l'an dernier à l'émission - comme l'entrevue «panier d'épicerie» - sont restées, mais elles sont plus sporadiques pour faire place à de nouvelles idées, comme le segment «Les remplaçants», où un artiste exerce durant un court laps de temps un métier qu'il a toujours rêvé de faire.

«On a eu par exemple Mélissa Désormeaux-Poulin qui, ayant fait de l'aérobie toute sa vie, a surpris Josée Lavigueur et ses élèves en prenant à l'improviste le contrôle du cours», lance le sympathique animateur et comédien.

Dès le 22 août, Bélanger reprendra la barre de l'émission radiophonique Debout les comiques à CKOI pour la huitième saison. «Et pour la quatrième saison de suite, je serai aux côtés de Martin Cloutier, Billy Tellier et Tammy Verge.»

N'aimant pas les «chiffres ronds», Patrice Bélanger règle son cadran à 3h28 les matins où il anime Debout les comique à compter de 5h30. «Avant, je le réglais à 3h24. L'an dernier, je me suis dit: "Soyons fous et vivons à 100 milles à l'heure. Dormons quatre minutes de plus." Si tu comptes presque 200 matins à 4 minutes de plus, ça fait 800 minutes, soit plus de 13 h de sommeil supplémentaires!»

Les choix de Patrice Bélanger

Médias: La radio en général

«Elle a peut-être un peu perdu ses lettres de noblesse par rapport à tout ce qui s'écoute en streaming, mais c'est un des rares médiums où tu es encore en direct aujourd'hui, où tu respires en même temps que les gens qui t'écoutent. Quand survient un événement, tu vis un échange direct avec le public.»

Festival: Le 29e Festival de montgolfières de Gatineau

«C'est ma huitième année en tant que porte-parole de cet événement qui aura lieu du 1er au 5 septembre. C'est le dernier party de l'été. Je suis originaire de Gatineau et j'encourage fortement les gens à découvrir l'Outaouais, une magnifique région. Durant le festival, je présente les grands spectacles en soirée.»

Musique: L'OSM et la Maison symphonique

«La Maison symphonique est une oeuvre en soi. Quant à l'Orchestre symphonique de Montréal, j'apprécie particulièrement son volet jeunesse, dont je suis un des ambassadeurs cette année. J'y vais en famille avec mes garçons. Avoir des spectacles symphoniques conçus pour la jeunesse est un concept brillant. Ça initie les enfants à la puissance d'un orchestre et à des oeuvres des grands compositeurs.»

Conte/chanson: Fred Pellerin

«Je suis gêné de dire que je n'ai pas encore vu un de ses spectacles de conteur - qui sera, j'en suis certain, le meilleur de ma vie! Mais j'ai vu son premier spectacle de chanteur. On avait beau être 3000 personnes à la salle Wilfrid-Pelletier, j'avais l'impression qu'il ne chantait et parlait qu'à ma douce et moi. Ce gars-là est insaisissable de talent. Son spectacle de chansons était gigantesque de simplicité.»

Cinéma: Le cinéma québécois

«Comme ç'a été le cas récemment avec Les trois p'tits cochons 2, dès qu'un film québécois sort, j'essaie d'aller le voir. Je me fais une fierté d'aller voir nos films avant tous les autres. Ils ne sont pas toujours parfaits, mais on a notre cinéma, notre chance de créer des films à notre image. J'aime aller voir ce qui se fait chez nous pour chez nous.»