Deux fois par mois, une personnalité publique nous confie quelles sont ses lectures du moment. Cette semaine : l’humoriste Suzie Bouchard, qu’on peut écouter tous les mardis à La journée (est encore jeune), sur les ondes d’ICI Première.

Ce que je sais de toi

« C’est dur d’en parler sans rien révéler parce que ça fait partie de ce qui est bon dans le livre, cet effet de surprise. C’est une belle histoire, c’est bien écrit – je l’ai lu vraiment d’une traite. Au début, je pensais que je n’aimerais pas la narration au “tu”, puis finalement, ça participe tellement à l’énigme que j’ai adoré. J’ai trouvé ça impressionnant qu’il y ait du suspense alors que ce n’est pas un roman d’action. C’est une histoire d’amour, une histoire de famille, avec une trame assez intime ; mais il y a quand même un vrai suspense qui se construit à travers ça. J’ai beaucoup aimé. J’ai trouvé ça doux-amer et plein de nuances dans la façon d’aborder cet espèce de drame familial. »

Ce que je sais de toi

Ce que je sais de toi

Alto

296 pages

Triste tigre

« C’est un livre hyper personnel, mais en même temps, ce qui m’a surpris, c’est que [l’autrice] ne raconte pas son histoire chronologiquement. Il y a beaucoup de références, tellement d’ouvrages suggérés, que tu finis le livre en ayant envie d’en lire d’autres. Elle réussit à nous donner l’impression qu’on l’accompagne dans une réflexion en temps réel, elle alterne entre son récit personnel et la contextualisation par rapport au phénomène de l’inceste. J’ai commencé à écouter le podcast dont elle parle – Ou peut-être une nuit, de Charlotte Pudlowski et il y a vraiment une proximité dans les deux œuvres dans cette façon d’aborder l’inceste en le ramenant au phénomène, puis en examinant les rapports de domination. »

Triste tigre

Triste tigre

P.O.L

288 pages

Run Towards the Danger

« Ça se lit comme un mémoire [la traduction en français doit paraître en mars au Boréal]. Sarah Polley parle de sa vie adulte et du phénomène fascinant des enfants acteurs. Il y a des réflexions intelligentes au cœur de chacun des essais du livre. […] J’ai trouvé qu’elle ajoutait quelque chose à la conversation avec son expérience avec Jian Ghomeshi. Puis il y a tous les problèmes de santé qu’elle a eus. Il y a des aspects qui sont tellement loin de moi, comme son rapport à la maternité, mais en même temps, ça m’a touchée énormément. C’est donc signe que c’est bien écrit et que c’est authentique. Et dans tout ce qu’elle dit sur sa convalescence, il y a quelque chose d’assez universel sur la résilience. »

Run Towards the Danger

Run Towards the Danger

Penguin Random House

272 pages