Deux fois par mois, une personnalité publique nous confie quelles sont ses lectures du moment. Cette semaine, Émilie Perreault, animatrice de l’émission radio Il restera toujours la culture, sur ICI Première.

Troubler les eaux

Troubler les eaux

Troubler les eaux

La Peuplade

360 pages

« Il sort le 27 septembre, mais c’est vraiment mon coup de cœur. Frédérick Lavoie est un journaliste indépendant qui travaille beaucoup à l’étranger. Il avait reçu une bourse, en 2017, pour aller faire des reportages sur la situation au Bangladesh par rapport à l’eau, avec l’idée d’un jour écrire un livre là-dessus. Finalement, il s’est rendu compte qu’il n’était pas vraiment outillé pour raconter cette histoire du point de vue des habitants du Bangladesh. Il en est venu à se remettre en question et il remet en question le droit des journalistes à raconter ces histoires. C’est le genre d’enjeu éthique qui m’anime. Quand j’ai commencé à le lire, je n’ai jamais été capable de le déposer. »

Quand je ne dis rien je pense encore

Quand je ne dis rien je pense encore

Quand je ne dis rien je pense encore

L’Oie de Cravan

108 pages

« Tout le monde devrait lire ce recueil. C’est une espèce d’intrusion dans un dialogue intérieur. Je trouve que Camille Readman Prud’homme réussit à nommer des choses auxquelles on ne pense même plus. C’est très méta, sa façon d’analyser les sujets du quotidien, puis en même temps, c’est tellement ça. Pour moi, c’est un peu comme une philosophe, mais une philosophe du banal. Elle va chercher le petit geste ; c’est très rassurant de lire ses mots. Je pense que ce livre-là devrait vraiment aller entre les mains du plus de gens possible. »

Run Towards the Danger

Run Towards the Danger

Run Towards the Danger

Penguin Random House

272 pages

« C’est en anglais, mais elle a signé pour une traduction en français qui devrait arriver début 2024. C’est une série de six essais de cette comédienne et réalisatrice de Toronto sur différents thèmes. Il y a entre autres un texte qui parle du fait qu’on pardonne beaucoup aux réalisateurs. Elle demande jusqu’à quel point on peut permettre à un réalisateur d’aller loin dans sa façon de gérer son plateau. […] Il y a un texte qui donne le titre au livre et c’est devenu un genre de mantra qui le traverse. C’est brillamment écrit et j’invite les gens à écouter la version audio parce que c’est elle qui en fait la lecture et on a accès à sa pensée. »