Durant tout le mois d’août, des libraires nous confient quelles sont leurs lectures incontournables du moment. Cette semaine, Camille St-Pierre et Léonie Boudreault, copropriétaires de la librairie de Sherbrooke Les Deux Sœurs, nous suggèrent trois livres coups de cœur autour de la diversité.

L’or des mélèzes, Carole Labarre

L’or des mélèzes

L’or des mélèzes

Mémoire d’encrier

120 pages

« C’est un roman par photos, des fragments de mémoire d’une aînée innue de la Côte-Nord. C’est super touchant. On voit des moments avec sa famille ; il y a des thématiques comme l’alcoolisme de son fils, le colonialisme, l’accès au territoire, le fait que certaines personnes se sentent perdues, mais c’est plein d’espoir. On a une belle écriture autour de la nature. J’ai beaucoup aimé ce livre, il m’a fait beaucoup de bien. C’est doux, c’est à lire. Il faut juste se laisser bercer. »

Camille

Ce qui brûle bien, Stéphanie Pelletier

Ce qui brûle bien

Ce qui brûle bien

Planète rebelle

80 pages

« C’est un recueil de plein de choses ; il y a autant du poème que de la nouvelle et des récits, c’est mélangé. Mais ce qui en ressort, c’est l’agentivité des femmes, qui sont toutes des personnages qui font ce qu’il faut pour se sortir de situations difficiles et agissent pour leur bien-être. C’est un livre profondément féministe, avec une écriture poétique. Ça faisait longtemps que je n’avais pas eu de coup de cœur dans la littérature adulte parce que je lis beaucoup de livres jeunesse, mais celui-ci m’a vraiment marquée. C’est très bien écrit et tous les textes étaient très forts. C’est un recueil que j’ai lu d’un trait, je n’étais plus capable de le lâcher. »

Léonie

La mort de Vivek Oji, Akwaeke Emezi

La mort de Vivek Oji

La mort de Vivek Oji

Gallimard

288 pages

« L’autrice vient du Nigeria. On est dans la littérature africaine queer. C’est l’histoire d’une mère qui, le lendemain d’une émeute dans un marché, retrouve son fils mort, sur le pas de sa porte. Elle essaie de trouver comment et pourquoi il est mort. Et plus elle creuse, plus on en apprend sur la véritable identité de son fils, qui ne se considérait pas comme un homme. Donc c’est en fait l’histoire d’une femme trans au Nigeria dans les années 2000-2010. Et il y a une bonne twist à la fin. J’ai beaucoup aimé mon expérience de lecture. L’écriture est belle, c’est plein de poésie et on en apprend beaucoup sur la culture nigériane. »

Camille