(Paris) Éric Zemmour, à qui l’on prête des velléités de candidature à la présidentielle, a annoncé mercredi qu’il ne tiendrait plus sa chronique hebdomadaire dans Le Figaro le temps de la promotion de son prochain livre, à paraître mi-septembre.

« La France est à la croisée des chemins, mais elle n’a pas dit son dernier mot. Je pars à la rencontre des Français pour leur présenter mon nouveau livre », a tweeté le polémiste vedette de CNews.

« Dans le cadre de ces échanges avec les Français, je ne pourrai plus assurer ma chronique de fin de semaine dans Le Figaro », a ajouté celui qui tient également une chronique dans le Figaro Magazine.

Contacté par l’AFP, le directeur des rédactions du Figaro, Alexis Brézet, a confirmé qu’Éric Zemmour n’assurerait plus ces deux rendez-vous « jusqu’à la fin de la promotion de son livre », « La France n’a pas dit son dernier mot », l’essayiste ayant demandé « à avoir du temps pour aller voir ses lecteurs ».

« Il était partant pour un congé sans solde », effectif à partir de mercredi, a précisé Alexis Brézet, lui prédisant « toute une série de séances de signatures » d’ampleur « dans les semaines qui viennent ».

En juin, Alexis Brézet avait assuré à ses troupes qu’Éric Zemmour devrait se retirer du Figaro s’il venait à se lancer dans la course à l’Élysée.

« On n’en est pas encore là », a-t-il expliqué à l’AFP mercredi. À l’issue de sa campagne promotionnelle, soit Éric Zemmour « annonce qu’il n’y va pas et il revient au journal, soit il annonce qu’il y va et le congé a vocation à se prolonger », a ajouté M. Brézet.

Éric Zemmour publie lui-même son essai que l’éditeur Albin Michel n’a pas voulu faire paraître, invoquant la volonté de l’auteur d’en faire « un élément clé de sa candidature ».

S’il ne s’est jamais déclaré ouvertement candidat, l’éditorialiste dispose du soutien de l’association « Les amis d’Éric Zemmour », qui a récemment affirmé avoir recueilli « une centaine » de parrainages d’élus pour 2022.

Poursuivi à de multiples reprises pour ses propos, le polémiste doit être à nouveau jugé le 8 septembre pour « provocation à la discrimination » et « injures raciales » après avoir qualifié les migrants mineurs isolés de « voleurs », « assassins » et « violeurs » sur CNews en septembre 2020.