Pour aller du bunker de la Grande Allée à l’Assemblée nationale, l’ancien premier ministre Lucien Bouchard parcourait un tunnel en tricycle électrique.

Au Conseil des ministres sous Jean Charest, plusieurs élus multipliaient les stratagèmes pour consulter leur téléphone cellulaire. Au fil des ans, les murs de l’Assemblée nationale sont passés du blanc au vert au bleu. Jean Lesage ne serait monté qu’une dizaine de fois dans le fameux avion DH-125 baptisé le « jet à Lesage » par les unionistes de Daniel Johnson qui, une fois élus, l’ont abondamment utilisé.

Ces faits, et de nombreux autres sont relatés dans cet ouvrage écrit par deux collègues du quotidien Le Devoir. Au fil d’une recherche exhaustive, ils nous amènent, à différentes époques de l’histoire, dans à peu près tous les lieux, officiels ou non, où les élus ont pris d’importantes décisions ou fait avancer des dossiers.

Leur dépouillement des archives est impressionnant. Et les élus, anciens et actuels, leur ont raconté leurs souvenirs. Belle idée aussi que celle de publier une carte de Québec pour situer ces lieux dans l’espace.

Comme une bonne partie du livre a d’abord été publiée dans une série d’articles, le style d’écriture demeure toutefois très journalistique et anecdotique. Il y a aussi quelques couacs.

Non, Hydro-Québec n’a pas éteint son logo le 3 janvier 1998 en signe de solidarité avec les sinistrés de la crise du verglas. C’était plutôt le 13 janvier. Sans doute une erreur de frappe.

★★★

Les lieux du pouvoir, Marco Bélair-Cirino et Dave Noël, Éditions du Boréal, 252 pages.