Le retour triomphant de Rock et Belles Oreilles, le triomphe critique et populaire de Cyrano de Bergerac et l'énergie de Sister Act auront marqué le 32e Festival Juste pour Rire, qui a pris fin samedi soir.

En conférence de presse, dimanche, le président et fondateur du festival, Gilbert Rozon, s'est dit toujours aussi émerveillé de constater à quel point l'humour réussit à se renouveler.

En dressant un bilan partiel de l'événement - puisque certains spectacles tiennent toujours l'affiche - M. Rozon a révélé que plus de 200 000 billets ont été vendus pour l'un ou l'autre des 250 spectacles présentés.

Pendant les 15 jours au cours desquels le festival a pris ses aises dans le Quartier des spectacles, environ 1600 représentations ont été offertes au public, dont 500 étaient présentées gratuitement. Le festival 2014 aura bénéficié d'un budget de 31 millions de dollars.

Mais au-delà des statistiques, ce sont l'enchevêtrement des différents volets du festival qui rendent son fondateur particulièrement fier.

Ce ne sont pas seulement le Festival Juste pour Rire, et son pendant anglophone Just for Laughs, qui ont fait vibrer Montréal au cours des deux dernières semaines, mais également le Zoofest, les Arts de la rue, le Mondial des jeux Loto-Québec et le ComedyPro.

«On voit que tous ces événements, individuellement, s'arc-boutent, s'entraident et forment un tout. C'est vraiment unique au monde», souligne Gilbert Rozon en entrevue à La Presse Canadienne.

Le grand manitou du festival s'est dit particulièrement fier du succès populaire et critique remporté par Cyrano de Bergerac, présenté au Théâtre du Nouveau Monde et mettant en vedette Patrice Robitaille dans le rôle-titre.

«Cyrano, c'est un événement comme il y en a un aux dix ou vingt ans. (...) C'est un vrai grand événement théâtral.»

Comme bien des festivaliers, Gilbert Rozon dit avoir «capoté» en assistant au retour sur scène de Rock et Belles Oreilles, après 20 ans d'absence. Un spectacle qui a été présenté à l'extérieur, sur la Place des festivals, devant des dizaines de milliers de fans qui ont rappelé au célèbre quatuor que leur humour n'avait pas pris une ride.

«Le show était rodé comme si ils avaient fait une tournée de 200 dates. (...) Il n'y avait pas une seconde de temps mort. Il y avait de la créativité. Ils avaient réécrit des numéros pour les actualiser. C'était fantastique. Et les gars avaient du fun!», lance avec enthousiasme M. Rozon.

Il confirme d'ailleurs qu'une rencontre aura lieu cette semaine avec les membres de RBO pour évaluer s'il serait possible d'organiser une tournée. L'enthousiasme des artisans du spectacle pour présenter The Tounes à travers la province devra toutefois être concilié avec les horaires chargés de Guy A. Lepage, André Ducharme, Bruno Landry et Yves P. Pelletier.

Et pas question, selon M. Rozon, d'abandonner l'orchestre, les costumes et les projections vidéos qui ont permis à RBO de créer un véritable événement mercredi soir dernier.

«On ne verra pas en région ou dans d'autres villes à travers le Québec rien de moins que ce qui a été vu à Montréal, assure M. Rozon. On ne fera pas un RBO ''unplugged'', ce n'est pas ça le but.»

Mis à part ces grands succès, quelques spectacles ont fait chou blanc. On pense notamment au gala animé par André-Philippe Gagnon et Pierre Verville et à ceux animés par Chevy Chase et Andy Samberg à Just for Laughs.