« Je m'en fous des spectacles d'arénas et de festivals, je joue comme s'il y avait 100 personnes devant moi », a lancé Jack White après une version country de Hotel Yorba, titre de son époque White Stripes qui fait référence à un établissement historique de Detroit.

Samedi, le vampire rock adoptif de Nashville clôturait la deuxième journée d'Osheaga du côté des scènes principales. Accompagnés de musiciens de feu, comme toujours, White pouvait compter sur une basse, parfois une contrebasse, un bon vieux piano, une batterie, ainsi que le violon et la voix à la Dolly Parton d'une jolie brune avec qui il a dansé.

« Montreal, how are you doing? I'm here, baby, I'm here... »

Sous des éclairages en noir et blanc bleutés et trois consoles marquées du « III » de l'homme derrière le studio-label Third Man Records, White et sa bande ont démarré en lion avec Icky Thump, Lazaretto et Fell In Love With A Girl.

Comme tous les samedis soirs d'Osheaga, des feux d'artifice de La Ronde sont venus éclairer le ciel.

Arborant son look et son pantalon blanc rockabilly, Jack White a pigé dans tout son répertoire. Celui de ses deux albums solo (Temporary Ground, Freedom At 21), des White Stripes (We're Going To Be Friends, The Hardest Button to Button), des Raconteurs (Steady, As She Goes) et de Dead Weather.

Le public a eu droit à un spectacle assez puissant pour un aréna dans une ambiance de bar musical qui n'avait rien de convenu. Normal, puisque Jack White est un guitar hero de sa génération, passionné de blues et de country, doté d'un don pour les tubes rock.

Samedi, White avait prévu des moments de spectacle pour faire plaisir au mélomane-interprète en lui, d'autres pour assouvir la soif des spectateurs. En finale, il a balancé Seven Nation Army après une longue introduction qui a gonflé à bloc l'armée de spectateurs massée devant lui.

White est à la fois contemporain, intemporel et profondément ancré dans les racines du rock américain, dont il est à merveille le digne descendant.