La foire annuelle d'art contemporain Papier est de retour avec faste au centre-ville de Montréal, du 25 au 27 avril. Pour sa septième présentation, le chapiteau installé sur l'esplanade Clark, à l'angle des rues Sainte-Catherine et Clark, accueillera les stars des arts visuels sur papier et des vedettes telles que l'actrice Karine Vanasse, porte-parole de l'événement.

Lieu d'échanges et de rencontres pour les amateurs d'art et les professionnels, Papier 14 vendra des oeuvres d'environ 400 artistes représentés par 44 galeries du Canada.

Les plus grandes galeries montréalaises et québécoises seront présentes avec les oeuvres d'artistes tels qu'Edmund Alleyn, Jocelyne Alloucherie, Nicolas Baier, Mathieu Beauséjour, Dominique Blain, Valérie Blass, Michel de Broin, Geneviève Cadieux, Luc Courchesne, Raphaëlle de Groot, Manon de Pauw, Jean-Robert Drouillard, Pascal Grandmaison, Isabelle Hayeur, Dil Hildebrand, Maskull Lasserre, Wanda Koop, Fernand Leduc, Serge Lemoyne, Guido Molinari, Kent Monkman, Ed Pien, Jean Paul Riopelle, Marc Séguin, Jana Sterbak, Gabor Szilasi ou encore Chih-Chien Wang.

« Papier 14, c'est comme un Belgo Plus Plus ! lance le parrain de l'événement, le collectionneur Alexandre Taillefer. Les gens peuvent faire le tour de la scène québécoise et canadienne de l'art visuel en une heure et demie à deux heures. »

L'affluence de Papier a avoisiné les 10 000 visiteurs au cours des dernières années. Julie Lacroix, présidente de l'Association des galeries d'art contemporain et organisatrice de l'événement, espère atteindre 13 000 visiteurs cette année. « On compte sur notre nouvelle porte-parole, Karine Vanasse, pour se faire connaître et convaincre les gens que l'art contemporain est accessible », dit-elle.

Les organisateurs ont deux défis. Le premier est d'attirer la riche clientèle des collectionneurs américains et canadiens. L'an dernier, Papier avait vendu pour 750 000 $ d'oeuvres d'art avant qu'une entreprise albertaine travaillant pour un client privé en achète pour 200 000 $.

«La vente de 950 000 $ était un record, dit Julie Lacroix. Mais ce genre de client est rare. Cela dit, on commence à parler de nous à l'extérieur. Chaque année, on essaie d'avoir des experts internationaux, notamment des conservateurs de musées américains. Cette année, on aura par exemple un représentant du musée Albright-Knox de Buffalo.»

Séduire les acheteurs québécois



Le véritable défi, selon Alexandre Tailler, est de trouver de nouveaux collectionneurs au Québec. «Les acheteurs de l'extérieur représentent de 5 à 10 % des visiteurs, dit-il. C'est fantastique, mais le succès va passer par la consommation des Québécois. C'est notre plus grand défi.»

Pour enlever un peu du vernis hermétique qui recouvre l'art contemporain, Papier 14 présentera sept tables rondes, dont cinq en anglais. Des visites guidées de 45 minutes seront organisées chaque jour à 13 h et 15 h. Des expositions satellites et des projections de films sont aussi prévues.

Enfin, une oeuvre extérieure, Meant to Not Mean to Mean to not Mean, réalisée par Yannick Desranleau et Chloe Lum (Séripop), sera exposée devant le chapiteau dès le 22 avril. «L'installation intègre plusieurs matériaux qui suggèrent le papier et le travail du papier, dit Yannick Desranleau. Il y aura des pièces gonflables en vinyle et d'autres objets vont se greffer à ça, le tout sur un podium qui définira une limite physique.»

La foire Papier 14 débutera jeudi par le traditionnel cocktail VIP à 18 h, qui permet à quelque 700 personnes Demi-Cadratin dont de grands collectionneurs Demi-Cadratin d'avoir un accès prioritaire aux oeuvres en présence d'artistes et de galeristes. Le public sera accueilli vendredi à partir de midi. Bonne foire !

Info: www.papiermontreal.com