Dans un univers saturé de magazines de célébrités, de paparazzis et de tapis rouges, il est difficile d'imaginer la prise d'une image d'un jeune Elvis Presley seul sur un trottoir de New York. Ou une photographie de Mohamed Ali jouant avec des enfants dans un stationnement.

Aucun cri d'admirateurs, pas de flashs de photographes, pas de garde du corps.

Ces moments sans filet figurent parmi des dizaines offerts dans Ali and Elvis: American Icons, deux expositions combinées présentées jusqu'au 15 mai au musée James A. Michener de Doylestown, en Pennsylvanie, à environ 40 kilomètres au nord de Philadelphie.

C'est la première fois que les deux expositions sont montrées dans un seul lieu.

Elvis at 21, de Smithsonian, offre un coup d'oeil dans la vie d'Elvis Presley alors que son étoile commence à briller.

Ayant besoin de photos de promotion, la compagnie de disques de Presley avait embauché le photographe Alfred Wertheimer en 1956 pour prendre des clichés du prince du rock and roll en passe de devenir le «King».

Alfred Wertheimer avait un accès privilégié, a fait valoir la directrice du projet Smithsonian, Marquette Folley.

«Après cette année, 1956, plus personne n'a pu s'approcher si près, a dit Mme Folley. Le mur s'est levé.»

Les images d'Ali, prises par plusieurs photographes, racontent au fil du temps ses années de boxe à l'adolescence, son règne au sommet, et son combat contre le Parkinson. Elles ont été montrées pour la première fois lors d'un symposium à l'université Hofstra en 2008.

Le curateur en chef du musée Michener, Brian Peterson, a affirmé que la fusion des deux expositions vise à poser un regard plus large sur le concept de célébrité.