Quatre ans après Star Académie et tout juste trois après Un pied à terre, son premier album, William Deslauriers est de retour avec Aux quatre coins de ma tête, un opus-thérapie que le jeune chanteur de 23 ans est très fier de présenter à ses fans. Il a choisi d'y partager les hauts et les bas des deux dernières années de sa vie, des tournées dans tout le Québec à la perte de trois bonnes amies décédées, le tout sur une musique pop-rock aux accents folk.

« Quand j'ai accepté de faire cet album, je savais que j'avais changé. J'ai vraiment eu des passes plus difficiles, et je me suis retrouvé en route vers Natashquan avec mon guitariste lors d'une tournée acoustique. C'est à ce moment que je lui ai dit que l'album allait s'appeler Aux quatre coins de ma tête, parce que je voulais juste que les gens me connaissent pour ce que je suis aujourd'hui, qu'ils m'aiment ou non. J'ai fait plein de remises en question, j'ai compris qui j'étais à travers cet album «, lance William Deslauriers, très ému.

Fruit d'un voyage à Hawaii sac au dos, la chanson Banana Bungalow a même alerté la mère de William Deslauriers quant au moral de son fils.

«Ça dit : «J'ai acheté mon billet pour le paradis, c'est le nirvana comme quelqu'un me l'a si bien décrit». La première fois que ma mère a entendu ça, j'étais dans une période plus difficile et elle m'a dit : «Ça va ? Tu achètes ton billet pour aller où, là ?», explique le chanteur.

Tout sourire, William Deslauriers parle aussi d'amour sur cet album avec Princesse, une chanson qu'il a écrite pour sa copine, ou encore de voyage, sur Natashquan. Il reprendra d'ailleurs la route cet automne le temps d'une tournée aux quatre coins du Québec.

Confidence

«David Laflèche, le réalisateur de mon album, fait de la musique d'émissions et de films et il y aurait peut-être un concept d'émission de télé impliquant de la musique et de la bouffe auquel je pourrais participer, mais c'est encore très embryonnaire !»

Avec qui échangerais-tu de carrière?

C'est très cliché, mais je dirais Jack Johnson. C'est mon idole. Il a réussi à mettre de la simplicité dans la musique pour en faire quelque chose d'immense. Il a vendu plus de 40 millions d'albums, mais c'est un gars proche du monde. Ça, ça me parle beaucoup!

Qu'est-ce qui t'a donné le goût de faire ce que tu fais dans la vie?

J'ai commencé à jouer de la guitare quand j'étais tout petit, en grande partie grâce à ma grand-mère qui mettait des élastiques autour des portes. Mon intérêt pour la musique est venu des sons qu'ils faisaient quand je jouais avec!

Un plaisir coupable?

J'écoute La Compagnie créole!

Le film qui t'a le plus marqué?

La ligne verte avec Tom Hanks. Ça a changé quelque chose dans ma tête. Il y avait des effets spéciaux, mais c'était très réaliste.

Avec qui rêves-tu de travailler?

Daniel Bélanger. Il me fait vivre musicalement depuis que je suis tout petit. À 8 ans, je jouais déjà ses albums. C'est un Jedi musical et j'aimerais juste un jour me rapprocher de son univers et travailler avec lui.

Une chanson que tu aurais rêvé de composer?

Somewhere Over the Rainbow, la version ukulélé d'Israel «IZ» Kamakawiwo & ole. Il y a une sincérité et un humanisme incroyables dans cette chanson et, pendant quatre minutes, on dirait que tout le monde s'écoute et vole au-dessus de l'arc-en-ciel.

Te souviens-tu de ton premier slow?

C'était sur Tu me manques de La Chicane. J'étais en 5e année et je pense que Vanessa Lamontagne s'en souviendra.

Quel serait le titre de ta biographie?

Aux quatre coins de ma tête, car cet album-là est vraiment comme un mini-journal intime pour moi.