L'Association des écoles supérieures d'art de Montréal (ADESAM) a fêté la semaine dernière ses 10 ans d'existence.

Son président, Michel G. Desjardins, qui est aussi le directeur de l'Institut national de l'image et du son (INIS), a réuni mercredi dernier des finissants des huit écoles membres pour célébrer en famille cette association fondée par Louise Richer, directrice de l'École de l'humour, et Louise Spickler, ex-directrice de l'INIS.

Performances et projections étaient au programme. Un extrait de Dévorer le ciel, de Danièle Desnoyers, interprété par cinq finissants de l'École de danse contemporaine de Montréal; un autre d'Ogre, de Larry Tremblay, présenté par des élèves inspirés de l'École nationale de théâtre; deux numéros de stand-up de l'École nationale de l'humour; un duo de l'École supérieure de ballet du Québec; deux numéros de l'École nationale de cirque (jonglerie et main à main); ainsi que des projections de Musitechnic, du Centre NAD et de l'INIS.

Unique au monde

Il n'y a pas de doute, la relève se porte bien. «Cette association n'a pas d'équivalent dans le monde, insiste Michel G. Desjardins, à la tête de l'ADESAM depuis cinq ans. Les directeurs ont tous des personnalités très fortes et des priorités très différentes. Mais notre objectif a toujours été de créer des connexions entre les élèves, de mettre en commun nos expertises pour accompagner le talent de nos diplômés.»

Il y a bien sûr les échanges pédagogiques formels, comme le cours de «jeu à la caméra» donné  à l'INIS à des élèves de l'École nationale de théâtre du Canada par exemple. Mais il y a tout un volet informel, qui se fait de façon volontaire entre les élèves, notamment à l'occasion des «Journées de l'ADÉSAM» des «Soirées cabarets» ou des «Soirées impro» pour aider les élèves à se créer un réseau, selon Michel G. Desjardins.

Des exemples? Ici une diplômée de l'École NAD réalise une vidéo pour des finissantes de l'École nationale de cirque. Ou encore un finissant du Conservatoire compose la musique d'un numéro de main à main. Dans un autre cas, il s'agit de la musique d'une chorégraphie des finissants de l'École de danse contemporaine. Là encore, des élèves de l'École nationale de théâtre jouent dans des films des finissants de l'INIS. Bref, toutes les combinaisons sont possibles.

«C'est une façon de créer des liens entre les finissants, explique Michel G. Desjardins. C'est eux qui décident de travailler ensemble ou non, de faire un échange de services ou de travailler à contrat sur leurs projets respectifs. Ce qu'il advient de ces échanges nous échappe et c'est très bien. C'est à eux de cultiver ces relations-là. Nous on joue notre rôle de guide.»