Après la sortie de trois disques consacrés à la musique des années 70, vendus à plus de 400000 exemplaires et suivis de plusieurs tournées, Sylvain Cossette avait envie de sortir un album de compositions plus personnelles.

Le jour d'après paraît au moment où le chanteur de 49 ans vient de franchir le cap du million d'albums vendus en carrière. «Il s'est passé plein de trucs depuis quelques années. Le projet 70's a été plus gros que nature; il y a eu de grands changements dans ma vie personnelle, qu'il s'agisse de mes amours ou de ma santé, avec cette opération au coeur. Ce sont d'ailleurs les thèmes de l'album.»

Sylvain Cossette parle donc de ce qu'il a vécu, de petites tranches de vie inspirées de sa relation amoureuse avec Andrée Watters, bien sûr, mais pas uniquement. Pour toujours, par exemple, est une chanson qu'il a écrite pour ses filles: Élisabeth, qui a chanté sur certaines pièces; et Judith, qui prend des photos pour la maison de production familiale.

Je suis 11e d'une famille de 12, dit Sylvain Cossette. La famille est ce qu'il y a de plus important pour moi. Mon frère François chante aussi sur ce disque. Reine, ma soeur, corrige mes textes. J'aime être entouré des gens que j'aime, qui sont là quand ça va mal et quand ça va bien. Je veux partager ces moments-là avec eux.»

Cet album réalisé avec Louis Côté, Sylvain Cossette dit l'avoir fait sans attentes. «J'avais beaucoup donné sur scène, j'avais envie de me nourrir d'autre chose, de voir où j'étais rendu. J'espère que les gens se diront «Wow!, on retrouve le Sylvain Cossette qu'on aime», et que dans d'autres chansons, ils se diront: «On ne pensait jamais qu'il ferait une toune comme ça.»

Question / Réponse

Q: Si vous étiez une personnalité qui a marqué l'histoire?

R: J'ai beaucoup d'admiration pour les créateurs du Moyen Âge et de la Renaissance, comme Michel-Ange, dont les peintures et les sculptures ont traversé le temps.

Q: Dans quel roman aimeriez-vous vivre?

R: Le passeur de lumière, de Bernard Tirtiaux, qui fait le récit d'un créateur de vitraux. Un homme audacieux qui s'est battu contre le clergé pour représenter de nouvelles scènes et de nouvelles couleurs.

Q: Si vous étiez un plaisir coupable?

R: Je ne sais pas si s'en est un, mais voyager, voyager, voyager. Avec l'être aimé bien sûr.

Q: Qui serait l'invité d'honneur de votre souper de rêve?

R: Paul McCartney. Il a traversé les époques sans suivre les modes. Il a toujours fait des albums qui lui ressemblaient. Avec des chansons très mélodiques, pas dark du tout. J'aime quand la musique est divertissante.

Q: Quels étaient votre premier disque et votre premier livre?

R: Le premier disque que j'ai acheté, c'était Cheap Trick Live at Budokan. Et mon premier livre c'était Le Seigneur des anneaux, que j'ai lu à 25 ans. Après avoir lu ce livre, j'ai eu la piqûre. Et je suis un grand fan de Michel Folco.

Q: Quelle est votre citation favorite?

R: Dans les grands moments de stress, je dis souvent à ma gang: «On n'est pas en train d'atterrir un Boeing 747 sans moteur, avec 400 personnes à bord...» Il faut relativiser les choses.

Q: Si vous ne pouviez plus pratiquer votre métier, que feriez-vous?

R: Si je ne pouvais plus jouer et chanter, j'écrirais, je ferais de la mise en scène, je serais producteur. Sinon, je serais restaurateur.

Q: Quel est votre rêve le plus fou?

R: C'est difficile à dire parce que ma vie est une suite de rêves. Je n'ai jamais eu de plan de carrière, je n'ai jamais voulu être une vedette. J'espère que ma carrière se poursuive. J'espère m'épanouir comme auteur-compositeur-interprète et chanter longtemps.