J'ai mis beaucoup d'espoir sur la série Les Parent, qui remplacera Rumeurs dans la grille de Radio-Canada dès lundi prochain à 19h30. Des trois nouvelles comédies de l'automne à ce réseau, celle-ci m'apparaît encore comme la plus prometteuse.

Après avoir visionné deux épisodes, le premier et le troisième, mon enthousiasme s'est un peu atténué, même si j'ai tendance à vouloir lui donner une chance. N'y voyez pas une tentative d'épargner cette production de La Presse Télé, qui fait partie de la famille du Soleil, j'ai déjà massacré une oeuvre précédente de cette boîte, la série Casting.

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Ici, pourtant, le casting est irréprochable. Les Parent nous fait entrer dans l'univers d'un couple et de leurs trois garçons de 8, 12 et 14 ans. Un univers que connaît bien l'auteur Jacques Davidts, lui-même père de trois gars, qui avaient les mêmes âges au moment où il a commencé à écrire la série il y a trois ans.

Issu du milieu de la publicité et ancien scripteur d'Un gars, une fille, Davidts a naturellement eu envie de décrire la vie de ses Parent sous forme de vignettes, comme dans Un gars, une fille, justement. Très différent toutefois, le coupage des saynètes des Parent est beaucoup moins efficace que celui d'Un gars, une fille. On embarque déjà dans la scène suivante, alors qu'on n'a pas encore saisi le gag de la scène précédente.

Disons-le tout de suite: les trois jeunes comédiens qui interprètent les enfants, Joey Scarpellino, Raphaël Grenier-Benoît et Louis-Philippe Beauchamp sont d'une incroyable justesse. Rien à redire. Le personnage de Daniel Brière, qui interprète le père, Louis-Paul, rappelle cependant beaucoup son mari obéissant d'Annie et ses hommes, alors qu'Anne Dorval joue la mère, Nathalie, avec la conviction de la vraie mère qu'elle est.

La prémisse fait espérer le meilleur. Tout le jeu de manipulation qu'exercent les garçons auprès de leurs parents, les difficultés du couple dans l'aide aux devoirs, et l'obsession des enfants pour la télé, l'ordinateur et les jeux vidéo. Il faut entendre le trio de garçons raconter avec détails le film de peur qu'ils visionnent, un fouillis total. Et le meilleur chum de Louis-Paul, joué par Alexis Martin, lui suggérer d'ajouter de la bière dans sa limonade pour endormir son plus jeune. Une trop rare scène vraiment drôle.

Parce que l'ensemble est d'une légèreté et d'une drôlerie charmante. Mais hélas, plusieurs gags tombent à plat et le texte manque souvent de mordant, si on le compare aux dialogues d'Isabelle Langlois dans Rumeurs. Dommage, car il ne manque vraiment pas grand-chose pour qu'on s'attache à cette sympathique famille. De là ma volonté de laisser une chance au coureur.

Louis Choquette a réalisé cinq épisodes et Pierre Théorêt s'est chargé des 15 autres. Marie-Chantal Perron incarne la meilleure amie de Nathalie. Des pays francophones se sont déjà intéressés à la formule, ce qui enthousiasme le producteur André Provencher.

Deux rescapés de la radio à la télé

Aussitôt licenciés de la station de radio 98,5 FM à Montréal, Érick Rémy et Daniel Daignault se sont trouvé un emploi à la télé. Dans le cas de Rémy, il aura son rendez-vous quotidien à TQS, Monsieur Showbiz, de 16h30 à 17h30, tout de suite avant Le retour avec Benoît Gagnon, dès le lundi 29 septembre. On y jasera des nouvelles artistiques et des potins, comme au Showbiz show de Corus. Quant à Daignault, l'ancien chroniqueur culturel de Paul Arcand le matin, il occupera la chronique artistique à Salut, bonjour! week-end le samedi et le dimanche à TVA, à partir des studios de Québec, dès samedi à 6h.