Un haut responsable de l'Union internationale des télécommunications (UIT) n'a pas exclu lundi à Doha que des actes de «sabotage» soient à l'origine des dommages subis récemment par des câbles sous-marins de télécommunications en Méditerranée et dans le Golfe.

Un haut responsable de l'Union internationale des télécommunications (UIT) n'a pas exclu lundi à Doha que des actes de «sabotage» soient à l'origine des dommages subis récemment par des câbles sous-marins de télécommunications en Méditerranée et dans le Golfe.

«Bien que nous attendions toujours les résultats des investigations (...), nous n'écartons pas qu'un acte de sabotage soit à l'origine des coupures des câbles sous-marins survenues il y a plus de deux semaines», a déclaré à l'AFP le chef du bureau du développement des télécommunications à l'UIT, Sami Al-Morched.

M. Morched, qui participe à une conférence régionale de quatre jours sur la cybersécurité à Doha, a ajouté dans des déclarations à des journalistes que «certains experts mettaient en doute la thèse selon laquelle les câbles sous-marins ont été sectionnés par erreur».

«D'autant que ces câbles sont situés à de grandes profondeurs en mer et que les navires ne peuvent pas les heurter», a-t-il ajouté.

«Qu'il s'agisse d'un cybercrime ou d'un accident, chaque pays se droit de prendre des mesures concertées» pour protéger ses réseaux de télécommunications, a dit devant les participants à la conférence de Doha ce responsable de l'UIT, une institution liée à l'ONU.

La rupture, fin janvier et début février de quatre câbles sous-marins de télécommunications en Méditerranée et dans le Golfe avait provoqué des perturbations dans la région et en Asie.

Des informations faisant état de la rupture d'un cinquième câble avaient suscité des doutes quant aux causes de ces coupures, certains évoquant la thèse du sabotage.

La section du câble Falcon, dans les eaux du Golfe entre les Émirats arabes unis et Oman, «est due à l'ancre d'un navire (...) une ancre abandonnée pesant cinq à six tonnes a été retrouvée», avait expliqué l'opérateur Flag telecom, qui fait partie du groupe indien Reliance Communications.

Des travaux de réparation sur les câbles endommagés ont été menés pendant près de deux semaines.

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