(Montréal) Le grand patron de Bell a touché une rémunération de 13,4 millions en 2023, selon des documents réglementaires envoyés aux actionnaires.

Le président et chef de la direction de BCE, Mirko Bibic, a vu sa rémunération totale diminuer de 1,17 %, principalement en raison de la variation de la valeur de la contribution à son régime de retraite.

L’entreprise précise que 89 % de la rémunération du dirigeant est « à risque », car elle est liée à l’atteinte d’objectifs.

Au total, les six dirigeants les mieux rémunérés du géant des télécommunications se sont partagé 35,7 millions.

Le conseil d’administration estime que la direction a atteint ses principaux objectifs. Les dirigeants ont ainsi obtenu 93 % de leur cible de prime à court terme. Ce montant aurait pu aller jusqu’à un maximum théorique de 150 %. En 2023, le bénéfice d’exploitation de BCE a connu une progression de 2,3 %.

« Le plan reflète le rendement de l’entreprise en matière de mesures financières et stratégiques en 2023 ainsi que les progrès réalisés sur des mesures à plus long terme alignées sur nos impératifs stratégiques et nos objectifs ESG », explique une porte-parole de Bell, Caroline Audet, dans une déclaration écrite.

La publication du document survient à un moment où l’entreprise est critiquée pour avoir effectué d’importantes mises à pied. En février, BCE avait annoncé qu’elle abolissait 4800 postes, ce qui représentait 9 % de sa main-d’œuvre. En juin, elle avait aussi annoncé la mise à pied de 1300 personnes.

Lundi, le Comité permanent du patrimoine canadien a convoqué M. Bibic à comparaître pour expliquer aux élus les raisons derrière les licenciements. En février, le premier ministre Justin Trudeau avait qualifié les mises à pied de « décision pourrie ».