Les vents de face continuent de souffler sur le détaillant de thé DavidsTea. Les ventes de l’entreprise montréalaise ont fondu de plus de 20 % durant son quatrième trimestre.

« La hausse de l’inflation et des taux d’intérêt a considérablement réduit la demande des consommateurs », a expliqué sa chef de la direction, Sarah Segal, au cours d’une conférence téléphonique portant sur les résultats.

Le chef de l’exploitation, Frank Zitella, a ajouté que la société avait enregistré une diminution des ventes dans un contexte « hautement promotionnel » et qu’elle avait connu des retards dans l’exécution des commandes des clients. « Nous pensons que ces vents contraires sont temporaires et qu’ils se dissiperont progressivement au cours des prochains mois. »

L’entreprise avait annoncé en février « des mises à pied temporaires » représentant 15 % des effectifs de son siège social montréalais. La direction avait pointé vers des réductions de coût de 6 millions à 8 millions.

Mme Segal estime désormais que son « plan de contrôle de coût » déployé récemment permettrait des économies d’entre 8 millions et 10 millions annuellement. La réduction des dépenses « devrait contribuer à atténuer l’incertitude macroéconomique actuelle, tandis que nous stimulons la demande à long terme », selon elle.

Au quatrième trimestre clos le 28 janvier, les ventes de la société ont reculé de 21,4 % à 31,4 millions. La société a enregistré une perte nette de 3,3 millions, comparativement à un bénéfice de 1,3 million à la même période l’an dernier.

M. Zitella, qui occupe aussi les fonctions de chef des finances, a mentionné que DavidsTea n’avait aucune dette et disposait d’une encaisse « solide » de 22,4 millions.

Les difficultés de l’entreprise l’ont menée à quitter le parquet américain du NASDAQ en mars, car son titre avait chuté sous la barre de 1 $ US plus de 30 jours. L’action s’échange désormais à la Bourse de croissance du TSX.

Être inscrit à une Bourse canadienne « a beaucoup de sens », croit M. Zitella. « Notre marque est très connue au Canada. Tous nos magasins sont au nord de la frontière et la majorité de nos revenus sont générés au Canada. »

« De plus, une inscription [à une Bourse canadienne] nous permet de réduire nos coûts réglementaires et administratifs tout en maintenant la confiance des actionnaires », ajoute-t-il.

L’action gagnait 6 cents, ou 9,52 %, à 69 cents à la Bourse de croissance TSX vendredi à la fermeture des marchés.