La croissance des activités américaines et britanniques d'Uni-Sélect lui a permis d'afficher vendredi un profit net en hausse de 30,1 % et un chiffre d'affaires en progression de 35,6 % pour son deuxième trimestre, des gains qui ont été amoindris par la faiblesse du marché canadien.

Le fabricant de pièces d'automobiles de Boucherville a réalisé un bénéfice net de 17,9 millions de dollars US, soit 42 cents US par action, pour le trimestre clos le 30 juin. En comparaison, il avait engrangé un profit net de 13,7 millions US, ou 32 cents US par action, pour la même période un an plus tôt.

Les revenus ont bondi à 461,6 millions US au plus récent trimestre, comparativement à 340,3 millions US au deuxième trimestre de l'année dernière. Pas moins de 95 % de cette augmentation de 121,3 millions US était attribuable aux récentes acquisitions d'Uni-Sélect - incluant 111,0 millions US en provenance de Parts Alliance, au Royaume-Uni. L'acquisition de ce distributeur de produits automobiles destinés au marché secondaire a été conclue à l'été 2017.

Du côté de FinishMaster, sa division de distribution de peinture et de produits connexes aux États-Unis, une croissance interne de 0,7 % a été observée, grâce à une augmentation du volume de ventes.

Le secteur des produits canadiens a affiché une croissance de 6,7 % de ses ventes, un gain notamment attribuable à l'impact du dollar canadien et aux récentes acquisitions. Ce groupe a cependant enregistré une décroissance interne de 3 % par rapport au deuxième trimestre record de 2017, essentiellement en raison d'un ralentissement du marché.

Uni-Sélect a maintenu ses prévisions consolidées pour l'exercice en cours, mais à la lumière de ses résultats et perspectives, l'entreprise a revu celles de ses secteurs pour qu'elles tiennent compte du rendement supérieur de Parts Alliance et d'une vision plus conservatrice pour ses activités au Canada.

La société a indiqué avoir élaboré ses perspectives en tenant pour acquis que la conjoncture économique au Canada, aux États-Unis et au Royaume-Uni serait stable, et que les négociations du Royaume-Uni pour s'exclure de l'Union européenne n'entraîneraient pas d'incertitude économique.

Dans une note de recherche, l'analyste Benoit Poirier, de Valeurs mobilières Desjardins, a souligné l'aspect mitigé des résultats d'Uni-Sélect. Il s'est notamment dit impressionné par la croissance annuelle de 8,6 % de Parts Alliance, par rapport à sa prévision de 3,5 % - mais déçu de la décroissance de 3,0 % du secteur canadien, alors qu'il visait plutôt une croissance de 3,5 % à ce chapitre.

« Malgré tout, nous sommes ravis par la croissance interne positive chez FinishMaster, qui a ainsi mis fin à une séquence de six trimestres consécutifs de croissance interne négative, ainsi que par l'impressionnante croissance interne de Parts Alliance au deuxième trimestre », a écrit M. Poirier.

Uni-Sélect a annoncé qu'il verserait, le 16 octobre, un dividende de 9,25 cents CAN aux actionnaires inscrits en date du 30 septembre.