Le groupe pharmaceutique américain Bristol-Myers Squibb (BMY) a relevé jeudi ses prévisions de bénéfice annuelles après avoir dépassé les attentes au deuxième trimestre, grâce aux ventes de ses anti-cancéreux et des médicaments contre l'hépatite C en France.

Il prévoit désormais de gagner davantage d'argent que prévu précédemment. Le bénéfice par action ajusté (BPA), référence des investisseurs en Amérique du Nord, sera désormais compris entre 1,70 dollar et 1,80 dollar, contre une précédente estimation dont la fourchette était de 1,60 dollar et 1,70 dollar, selon un communiqué.

Cet optimisme s'explique, affirme Bristol-Myers, par un pipeline prometteur dans l'immuno-oncologie.

À Wall Street, le titre prenait 1,70% à 70,55 dollars vers 10h1o dans les échanges électroniques de pré-séance.

Lors du deuxième trimestre, le groupe est tombé dans le rouge, essuyant une perte de 130 millions de dollars. L'an dernier, il avait gagné 333 millions de dollars.

Mais il a dû inscrire cette année une charge d'acquisition de 800 millions de dollars dans ses comptes trimestriels. Hormis cet élément exceptionnel, Bristol-Myers (BMY) a gagné 890 millions de dollars, soit un bénéfice par action de 53 cents contre 36 cents attendus seulement par les marchés.

Le chiffre d'affaires trimestriel a en outre progressé de 7% sur un an à 4,16 milliards de dollars, contre 3,71 milliards espérés. Si le dollar fort n'avait pas grevé ses ventes, le chiffre d'affaires aurait progressé de 16%, avance BMY.

Ces bonnes ventes sont dues aux médicaments contre le cancer qui ont enregistré les plus fortes hausses, en particulier le Sprycel (leucémie) dont les revenus ont augmenté de 10% à 405 millions de dollars.

Le traitement Opdivo (cancer du poumon) enregistre ses premières ventes à 122 millions de dollars.

En revanche, le Yervoy, son traitement contre le mélanome, a vu ses recettes reculer de 8% à 296 millions de dollars. BMY explique avoir annulé des études cliniques dont le but était de tester ce médicament dans le traitement du cancer de la prostate.

Ses deux traitements contre l'hépatite C, le Daklinza et le Sunvepra ont combiné des ventes de 479 millions de dollars, bien au-dessus des 220 millions attendus par les analystes. BMY a notamment reçu un paiement de 170 millions de dollars du gouvernement français pour une régularisation des remboursements liés à ces deux traitements.