Les prix du pétrole ont nettement progressé jeudi pour la deuxième séance consécutive, le baril montant à son plus haut niveau depuis trois semaines, soutenu par les commentaires de la Banque centrale européenne et un indicateur américain.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en janvier a terminé à 88$, en progression de 1,25$ par rapport à la veille. En deux jours, le baril s'est renchéri de 4,6%.

«On a eu une nouvelle fois une combinaison parfaite de facteurs qui a permis une nouvelle envolée», a observé Matt Smith, de Summit Energy.

La journée avait commencé sur une tonalité relativement neutre, avec un dollar en petite hausse et un premier indicateur mitigé aux États-Unis - un rebond plus fort qu'attendu des demandes hebdomadaires d'allocations chômage.

«Mais ensuite, il y a eu les commentaires de la Banque centrale européenne et de son président Jean-Claude Trichet et un rebond de l'euro, ainsi qu'un indicateur correct aux États-Unis sous la forme des promesses de logements, qui a donné un coup de fouet au marché boursier», a expliqué Matt Smith.

Dans ce contexte favorable à la prise de risque, les investisseurs ont repris leurs achats sur le marché pétrolier.

L'élan a été également encouragé par la vigueur des prix de l'essence et du fioul de chauffage, alimentée par plusieurs problèmes dans des raffineries aux États-Unis, a précisé Matt Smith.

Enfin, la demande soutenue venue de l'étranger en terme de produits distillés, qui incluent le fioul de chauffage et le gazole, a participé à la hausse des prix.

«La demande est en hausse dans le monde. Avec les températures froides qui sévissent en Europe, on voit une progression importante de la demande» en fioul de chauffage, a souligné Andy Lipow, de Lipow Oil Associates, tandis que la Chine était acheteuse de gazole à la suite de pénuries.