L'Office d'investissement du Régime de pensions du Canada (OIRPC) a affiché jeudi un rendement net annuel de 11,6% pour son exercice clos le 31 mars, continuant à offrir un soutien financier à long terme à la plus grande caisse de retraite au pays.

L'actif de la caisse du RPC a augmenté de 39,4 milliards pendant l'exercice 2018, une somme légèrement plus élevée que celle de 37,8 milliards de l'exercice 2017 et largement supérieure à celle de 14,3 milliards de 2016.

À la fin mars, la caisse du RPC détenait des actifs nets de 356,1 milliards, un chiffre en hausse par rapport à celui de 316,7 milliards de la fin de l'exercice précédent et à celui de 278,9 milliards à la fin de l'exercice 2016, qui comptait neuf mois dans l'année calendaire de 2015.

Les gains d'investissement ont contrebalancé la baisse des cotisations nettes des employés et employeurs au régime, qui ont reculé à 2,7 milliards au plus récent exercice. Elles avaient été de 4,3 milliards en 2017 et de 5,2 milliards en 2016.

Le rendement réel du portefeuille d'investissement sur 10 ans, qui est utilisé comme point de référence par rapport aux hypothèses de l'actuaire en chef, s'est établi à 6,2%, tandis que le rendement réel sur cinq ans était de 10,4%.

L'actuaire en chef estime que la caisse du RPC sera en mesure de respecter ses obligations avec un rendement moyen de 3,9% sur 75 ans.

Le chef de la direction de l'OIRPC, Mark Machin, n'a pas voulu avancer jeudi de prévision pour le rendement des investissements pour l'exercice en cours, mais il a affirmé que le portefeuille s'attendait à réaliser des pertes annuelles, de temps en temps.

«Espérons que cela ne se produira pas cette année, mais du point de vue statistique, cela devrait se produire au moins une année sur dix.»

En ce moment, «le monde est toujours en croissance synchronisée dans la plupart des marchés, alors cela continue de nous appuyer», a noté M. Machin.

La croissance économique n'a pas été minée par le resserrement de la politique monétaire de la Réserve fédérale des États-Unis. L'effet des hausses des taux d'intérêt et d'autres mesures a été contrebalancé par une importante baisse du taux d'imposition du gouvernement américain.

«Le stimulant fiscal aux États-Unis - même si c'est un événement unique - aura des effets bénéfiques cette année et la prochaine. Alors nous sommes passés de conditions hyperstimulantes à des conditions simplement stimulantes aux États-Unis», a-t-il expliqué lors d'un entretien.

Malgré tout, M. Machin a reconnu que les taux d'intérêt plus élevés pourraient avoir une incidence négative pour certaines classes d'actifs de l'OIRPC.

«Par exemple, les investissements dans l'immobilier et les infrastructures peuvent être assez sensibles aux hausses des taux d'intérêt. En outre, les obligations peuvent être sensibles à une hausse des taux d'intérêt», a affirmé M. Machin.

Selon lui, la meilleure protection de l'OIRPC contre les conditions changeantes du marché est la diversification dans un large éventail de classes d'actifs et de marchés géographiques.