Garder le cap vers l'élimination du déficit ontarien de 15 milliards de dollars est crucial et nécessitera un «ajustement» des dépenses, a déclaré mercredi le ministre des Finances Dwight Duncan, alors qu'il divulguait des données démontrant que l'économie provinciale s'est légèrement contractée au cours du deuxième trimestre.

Il reviendra aux trois partis présents dans le parlement minoritaire de s'assurer que les cibles de réduction du déficit sont atteintes ou la province pourrait être menacée d'une décote, particulièrement s'ils s'enlisent dans des affrontements partisans, a prévenu M. Duncan.

Le repli de 0,3% du produit intérieur brut au cours du deuxième trimestre suit sept trimestres de gains consécutifs. La situation a été attribuée à une économie américaine morose et une pénurie de pièces automobiles causée par le tsunami survenu au Japon.

L'Ontario renouera avec la croissance au troisième trimestre, et n'aura pas deux trimestres de recul consécutifs, qui est la définition classique d'une récession, a soutenu le ministre.

Selon M. Duncan, le véritable défi se déroulera en 2012. Les économistes anticipent un important déclin des prévisions de croissance avec des rebonds solides en 2012, précise-t-il.

L'opposition n'est cependant pas aussi confiante que le ministre concernant le retour à la croissance de l'Ontario au troisième trimestre.

Au dire du porte-parole progressiste-conservateur en matière de Finances, Peter Shurman, il ne vaut pas la peine de retenir son souffle en attendant la mise à l'équilibre du budget.

La chef du Nouveau Parti démocrate ontarien Andrea Horwath explique de son côté que tous espèrent que l'économie croîtra au prochain trimestre, mais que le gouvernement devrait réaliser que les citoyens ont besoin d'un répit de la taxe de vente harmonisée.

Mme Horwath n'a pas écarté une hausse du déficit pour financer ce type de crédit, mais une porte-parole a plus tard indiqué que le parti demeurait autant engagé envers la réduction du déficit que les libéraux.