Le secteur de l’assurance des biens au Canada s’inquiète des risques liés aux phénomènes météorologiques extrêmes et de l’impact de l’inflation sur les coûts des sinistres, selon un rapport d’analyse de la firme de services professionnels Aon.

Ce rapport diffusé mardi fait d’ailleurs écho au reportage publié dimanche dernier dans la section Vos finances de La Presse, concernant l’impact des évènements de météo extrême et de l’inflation des coûts de sinistres sur la hausse des primes et des restrictions de couverture en assurance des biens.

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« Les défis auxquels fait face le marché de l’assurance des biens demeurent au centre des préoccupations des assureurs, principalement en raison des inquiétudes liées aux catastrophes naturelles et des coûts de réassurance », indique Russell Quilley, chef de la gestion du risque commercial et chef de courtage pour le Canada chez Aon.

« Les préoccupations liées aux changements climatiques pèseront lourd sur l’exposition aux risques en assurance des biens, et c’est la raison pour laquelle les assureurs se dotent d’outils sophistiqués de modélisation et de quantification des risques pour mieux comprendre et gérer les risques. »

760 millions en sinistres

Selon un relevé effectué par la firme Aon, à la fin du deuxième trimestre de 2023 (au 30 juin), le Canada avait enregistré des sinistres assurés liés aux catastrophes météorologiques d’une valeur d’environ 760 millions de dollars.

À l’intention des clients en assurance de biens, le rapport d’analyse d’Aon constate qu’ils doivent s’attendre à ce que « les assureurs gèrent le rendement de leur portefeuille [de contrats] par une sélection minutieuse des risques, ce qui fait ressortir l’importance de l’information fiable et de bonne qualité sur les risques pour les assurés. »

Par conséquent, avertit Aon, « les clients doivent s’attendre à ce [l’évaluation des risques] soit au centre du processus de renouvellement » de leur contrat d’assurance de biens.

« Le marché de l’assurance des biens continue d’être un espace dynamique compte tenu des augmentations de tarifs persistantes et de la surveillance minutieuse des valorisations » des contrats d’assurance, selon la firme Aon.