(New York) Les stocks américains de pétrole brut ont enregistré une hausse-surprise la semaine dernière, selon des chiffres publiés mercredi par l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA), un décalage lié à un ajustement statistique.
Durant la semaine achevée le 17 mai, ces réserves commerciales ont augmenté de 1,8 million de barils, alors que les analystes attendaient, en moyenne, une baisse de 2 millions, selon un consensus établi par l’agence Bloomberg.
L’EIA a procédé à un rattrapage statistique, qui a ajouté quelque 9,6 millions de barils aux volumes arrivés sur le marché américain pendant la semaine considérée.
Ces corrections sont réalisées pour compenser des approximations lors de périodes précédentes et n’ont pas de rapport avec l’activité de la semaine achevée le 17 mai.
De ce fait, la hausse des stocks de brut aux États-Unis est un trompe-l’œil, car la semaine dernière le rythme de production des raffineries américaines a accéléré, à 91,7 % des capacités, contre 90,4 % pour la période précédente, au plus haut depuis quatre mois.
Par ailleurs, la quantité de produits livrés au marché américain, indicateur implicite de demande, s’est maintenue.
La demande d’essence, très suivie par les opérateurs, a même enfin redressé la tête. Après six semaines consécutives sous le seuil symbolique des 9 millions de barils par jour, elle a atteint 9,3 millions.
Autre développement allant dans le sens d’un raffermissement de la demande, les exportations de brut ont bondi de 14 % sur une semaine.
Les stocks d’essence se sont contractés d’un million de barils, une baisse moins marquée que les 1,37 million de barils annoncés par les analystes.
La production américaine de brut est restée inchangée, à 13,1 millions de barils par jour.
La publication de l’EIA a permis aux cours de l’or noir de se redresser, malgré la hausse des stocks commerciaux.
Vers 10 h 55, après avoir abandonné jusqu’à 1,66 %, le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en juillet ne perdait plus que 0,76 %, à 78,06 dollars.