James Montier, stratège de la Société Générale (SG), dit qu'il n'a jamais eu une humeur aussi haussière après que la crise financière eut fait chuter les prix des actions, des obligations des sociétés et des titres de dette des gouvernements protégés contre l'inflation.

James Montier, stratège de la Société Générale (SG), dit qu'il n'a jamais eu une humeur aussi haussière après que la crise financière eut fait chuter les prix des actions, des obligations des sociétés et des titres de dette des gouvernements protégés contre l'inflation.

L'indice Standard&Poor's500 «est distinctement bon marché» parce qu'il s'échange à 15,4 fois la moyenne mobile de 10 ans des profits des entreprises qui le composent, comparativement à une moyenne de 18 fois sur le marché américain depuis 1881, écrivait hier dans une note M. Montier, qui travaille de Londres. Pas moins de 15 titres américains ont passé son test de «grande valeur» comparativement à 10% des actions en Europe et à 20% en Asie.

Un paradis

«C'est un espèce de paradis de la valeur pour un investisseur, a écrit M. Montier. Dans une perspective ascendante, le marché des actions offre des titres d'excellentes entreprises à des prix vraiment bon marché pour ceux qui ont la force de se fermer les yeux ou du moins de ne pas les porter sur les écrans et d'acheter.»

Les obligations des sociétés intègrent le plus fort taux de défaillance depuis la crise de 1929 et certains titres de dette garantis de premier rang s'échangent pour seulement 50% de ce que les investisseurs pourraient récupérer lors d'une faillite, a indiqué M. Montier. La baisse du marché obligataire pourrait se traduire "par une occasion en or d'investissement qui ne se présente qu'une fois dans une vie", dit-il.

Les prix des actions ont dégringolé cette année, faisant reculer les indices de référence aux États-Unis, en Europe et en Asie de plus de 40%, tandis que les pertes des entreprises financières occasionnées par l'effondrement du marché immobilier aux États-Unis approchent le mille milliards US. L'indice U.S. Corporate Master Total Return, de Merrill Lynch, qui regroupe des obligations d'entreprises de qualité, est en baisse de 13% cette année.

La Réserve fédérale américaine (Fed) a réduit son taux directeur à 1%, comparativement à 5,25% en septembre 2007, et a promis de prêter plus de 7 mille milliards US pour requinquer l'économie.