Les employés de l'usine d'abattage de porcs d'Olymel de Vallée-Jonction, en Beauce, ont rejeté, dimanche, la dernière offre patronale dans une proportion de 52,9 %.

Les employés de l'usine d'abattage de porcs d'Olymel de Vallée-Jonction, en Beauce, ont rejeté, dimanche, la dernière offre patronale dans une proportion de 52,9 %.

Les syndiqués ont eu toute une surprise lorsqu'ils ont appris que l'offre, annoncée vendredi comme étant une offre ultime par le négociateur patronal, Lucien Bouchard, était sensiblement la même que celle du 27 janvier dernier, laquelle avait été rejetée à 97%.

Cette offre comportait une réduction de salaire et des avantages sociaux de l'ordre de 30%.

Les employés d'Olymel rejetaient ainsi pour une troisième fois les offres patronales depuis le début de l'année.

Gino Provencher, le président local du syndicat, n'a pas voulu commenter le résultat du vote. «On va réserver nos commentaires pour plus tard», a-t-il déclaré, se contentant d'ajouter que le conciliateur sera avisé du résultat du vote.

Pour la mairesse de Vallée-Jonction, Lise Cloutier, le résultat de dimanche ouvre une porte pour une reprise des négociations.

«De voir passer le rejet de 97 à 52,9 pour cent ne fait pas en sorte qu'il y ait une autre possibilité? s'interroge-t-elle. Lundi (aujourd'hui), on va parler à l'employeur et au syndicat pour voir s'il n'y en a pas d'autres.»

Des 1100 employés de l'usine, 745 se sont prévalus de leur droit de vote: 394 personnes ont voté contre l'offre patronale, tandis que 351 étaient prêtes à faire les concessions demandées par Olymel.

La direction d'Olymel a déjà annoncé qu'elle fermera son usine dès le 25 mai prochain si la dernière offre était rejetée.

L'abattoir de Vallée-Jonction est le plus gros au Québec. Il emploie 1100 personnes et la masse salariale de l'usine s'élève à 50 millions $.

Le premier ministre Jean Charest espère que le résultat du vote incitera les parties à poursuivre les négociations. Toutefois, il veut attendre le rapport du conciliateur avant de se faire une idée sur la situation.

«On va attendre le rapport. On va voir si dans les circonstances il est possible de travailler. J'espère que cela est encore possible», a-t-il déclaré.