Le comité de discipline de la Chambre de la sécurité financière a refusé hier d'accorder une remise d'audition dans la cause du conseiller-vedette Michel Marcoux. L'audition commencera donc demain.

La procureure de M. Marcoux, Andrée Dolan, a toutefois annoncé son intention d'en appeler de la décision devant la Cour du Québec. La syndique de la Chambre, qui poursuit M. Marcoux, a répliqué en demandant la radiation provisoire du financier. Cette dernière requête devrait être entendue vendredi.

M. Marcoux, qui fait face à 24 chefs d'accusation devant le comité de discipline pour des manquements à son code de déontologie et pour s'être approprié l'argent de ses clients, avait demandé lundi une remise de sa cause pour avoir le temps de trouver un nouvel avocat.

L'intimé avait congédié son procureur Jacques Jeansonne le mercredi 11 juin, alors que l'audience devait débuter le lundi 16. Les dates d'audition étaient connues depuis le 11 décembre 2013. «Cette décision revêt toutes les allures d'une manoeuvre dilatoire de la part de l'intimé», indique le comité de discipline dans sa décision de rejeter la demande de remise, rendue hier.

Trouver un nouvel avocat ne se fait pas rapidement. L'avocat pressenti, Me Michel Cossette, veut étudier le dossier avant de l'accepter et prendra sa décision à la mi-août. Si jamais Me Cossette refuse le mandat, le dossier pourrait alors être retardé d'un an.

«Les auditions disciplinaires doivent procéder avec célérité, étant donné les enjeux pour la protection du public et pour assurer l'efficacité du processus disciplinaire», écrit encore le comité de discipline.

M. Marcoux, qui a écrit 15 livres sur le placement, n'a pas renouvelé son permis de pratique depuis le 30 mai. Il ne peut donc plus conseiller ses clients. Sa firme Avantages services financiers n'a plus de permis de pratique non plus. Les autres représentants d'Avantages poursuivent leurs activités d'épargne collective auprès de MICA Cabinet de services financiers.

Par contre, rien n'empêche M. Marcoux de changer d'idée et de renouveler son permis ultérieurement; d'où l'idée de la demande de radiation provisoire faite par la syndique.