Votre revenu de retraite sera composé des rentes versées par l'État, du produit de votre épargne personnelle et des versements de votre régime complémentaire... si vous faites partie de la minorité qui en bénéficie. Or, de moins en moins de Québécois sont concernés. En 2010, 36% des travailleurs participaient à un tel régime offert par leur employeur, selon des chiffres fournis par la Régie des rentes du Québec (RRQ). C'est 2% de moins que l'année précédente.

Non seulement ces régimes complémentaires profitent à moins de travailleurs, mais leurs retombées deviennent plus incertaines pour les futurs retraités. En effet, de plus en plus d'employeurs remplacent leur régime à prestations déterminées par un régime à cotisations déterminées, qui permet de limiter strictement leur participation financière.

Régimes à cotisations déterminées

Quand les cotisations sont déterminées, l'employeur connaît avec certitude ce que lui coûtera le régime. L'entreprise s'engage uniquement à verser une certaine somme d'argent à la caisse du régime. Dès l'embauche d'un salarié, l'employeur peut donc connaître ce que le régime lui coûtera quand le travailleur atteindra l'âge de la retraite.

De son côté, l'employé ne sait pas combien il recevra une fois à la retraite. Ses revenus dépendront de la performance des placements financiers sélectionnés par le régime.

Régimes à prestations déterminées

À l'inverse, un régime à prestations déterminées accorde à l'employé un revenu de retraite fixé à l'avance, indexé ou non sur l'évolution du coût de la vie. Dans ce cas, l'incertitude pèse sur l'employeur, qui ne peut pas connaître le coût total du régime pour ses finances. Le moment venu, l'entreprise devra donc assumer son engagement si les placements financiers ne se révèlent pas aussi profitables que prévu. Concrètement, l'employeur devra alimenter la caisse du régime pour lui donner les moyens de verser les pensions de retraite attendues.