Plus que jamais, 2008 sera une année de transition pour l'industrie pharmaceutique.

Achats d'entreprises, délestage de secteurs d'activités et partenariats pour développer et vendre des médicaments seront à l'ordre du jour. L'objectif: optimiser les portefeuilles de produits et s'établir sur les marchés en progression.

Bien sûr, la taille du marché mondial des pharmas augmente. Mais le taux de croissance s'essouffle depuis dix ans.

Sur des ventes prévues de 735 milliards, la hausse annuelle serait de 5% cette année par rapport à environ 6% l'an dernier.

«Le nombre de médicaments approuvés diminue même si les sociétés investissent davantage en R&D», constate Carl Viel, directeur général de Montréal In Vivo.

Ce regroupement compte 480 entreprises et 150 organismes de recherche spécialisés dans les sciences de la vie.

Plusieurs facteurs pèsent sur les pharmas innovatrices: la concurrence des génériques, la remise en question de la propriété intellectuelle et les exigences grandissantes des organismes réglementaires.

Sans compter que la mutation des modèles de distribution et la baisse du prix des traitements sont d'autres signes de changements majeurs.

Dans ce contexte, un nombre sans précédent de blockbusters ont perdu ou perdront sous peu la protection de leurs brevets. Cette perte représente quelques 20 milliards de dollars, selon la firme d'analyse IMS.

Pour remplacer un pourcentage important de leurs ventes, les sociétés pharmaceutiques doivent avoir de nouveaux composés sous la main. Pourtant, trouver des produits «vedettes» n'est pas une mince affaire.

Qu'en est-il plus près de nous?

Le Québec est le château fort des sociétés pharmaceutiques au pays.

Les grandes pharmas sont-elles en terreau fertile pour y poursuivre leur développement?

Quelles stratégies devront-elles utiliser pour relever les défis?