Des responsables de centres de femmes du Québec manifestent ce matin devant les bureaux montréalais du premier ministre Jean Charest, pour exiger le retrait de la «contribution santé» qui doit entrer en vigueur dès janvier.

À Montréal, une trentaine de femmes de 22 à 60 ans occupent présentement les bureaux du ministre de la santé Yves Bolduc.

Dans la capitale nationale, plusieurs autres ont distribué des tracts dénonçant la «contribution santé» et ont déposé, au bureau du Ministre de la santé, des prescriptions de «pilules qu'on n'avale pas!».

Les manifestations ont été organisées par «l'R des femmes», qui représente 102 centres au Québec.

Sa présidente Lyse Cloutier affirme que, depuis deux ans, les centres de femmes ont multiplié les démarches auprès du gouvernement pour faire valoir l'importance d'un système de santé public, gratuit et de qualité. Mme Cloutier affirme que les centres ont surtout insisté sur l'urgence de cesser toute forme de tarification des soins et services de santé. « Nous sommes indignées de la nouvelle taxe appelée contribution santé, d'autant plus que ses conséquences se feront sentir davantage sur les femmes qui, rappelons le, gagnent 63% du revenu des hommes», a-t-elle expliqué dans un communiqué.

Selon elle, le gouvernement n'a donné aucune réponse «satisfaisante». C'est pourquoi les centres de femmes ont choisi de hausser le ton.

Plusieurs autres rassemblements solidaires auront lieu dans d'autres régions du Québec au courant de la journée.

Avec la Presse Canadienne