En préparation à une pandémie de grippe A (H1N1), Héma-Québec appelle tous ceux qui sont en santé à donner du sang.

L'organisme responsable de la gestion des réserves de produits sanguins au Québec craint de les voir diminuer si jamais un grand nombre de personnes devaient être infectées par le virus H1N1 - même de façon bénigne - et ainsi ne plus être en mesure de donner de leur sang. Le Dr Gilles Delage, vice-président aux affaires médicales en microbiologie à Héma-Québec, explique que son équipe travaille depuis maintenant quatre ans à un plan de lutte à la pandémie. Elle a établi une série de mesures à prendre dans une telle situation.

Héma-Québec veut se constituer des inventaires de globules rouges assez importants pour pallier l'éventuelle pénurie de donneurs. Le Dr Delage précise qu'alors qu'on s'organise normalement pour disposer d'assez de réserves pour tenir huit jours, on veut maintenant avoir une marge de manoeuvre de 12 jours.

Les objectifs des collectes planifiées ont été revus à la hausse et des collectes ont été ajoutées au calendrier.

Gilles Delage a de plus noté que si la pandémie frappe, les centres hospitaliers annuleront un grand nombre de chirurgies électives, type d'interventions dans le cadre desquelles on utilise le quart des réserves d'Héma-Québec. Cette situation aura pour effet d'aider l'organisme à maintenir ses inventaires.

Il n'y a aucun risque de contracter une maladie en donnant du sang, selon le Dr Delage, puisque l'ensemble du matériel servant au prélèvement est neuf, stérilisé, scellé et n'est utilisé qu'une seule fois. De plus, avant d'être livré aux centres hospitaliers, chaque don de sang est analysé et soumis à des tests de dépistage pour les maladies transmissibles par transfusion sanguine.

Les virus de l'influenza, dont celui de la grippe A (H1N1), ne se transmettent pas par transfusion sanguine.