Le ministre fédéral de l'Environnement, Peter Kent, tente de minimiser les impacts des déclarations faites par les membres de son parti au cours de la semaine, et qui ont alimenté bien des discussions sur les émissions de carbone à Ottawa.

En entrevue à La Presse Canadienne, M. Kent a déclaré que le système de plafonds et d'échanges d'émissions de carbone proposé par le Nouveau Parti démocratique (NPD) afin de réduire la production de gaz à effet de serre équivalait, par définition, à imposer une taxe sur le carbone.

Il a expliqué ses propos par le fait que la plateforme politique du NPD pour l'année 2011 prévoit que ce système rapporte 20 milliards $ au gouvernement sur quatre ans.

M. Kent a par ailleurs admis que le système de plafonds et d'échanges est un «excellent concept» qui a déjà été considéré par les conservateurs, mais ensuite mis de côté, car il n'a pas encore fait ses preuves au niveau de l'efficacité.

Il a ajouté que son parti avait changé d'idée parce qu'il voulait un système qui allait garantir la réduction des émissions, ce que le système de plafonds et d'échanges ne fait pas.

Le ministre Kent a reconnu que le système privilégié par le gouvernement, soit la mise en place de règlements dans les secteurs les plus polluants de l'industrie, engendrait des coûts de plusieurs milliards de dollars. Il s'est toutefois défendu en expliquant que ces coûts seront amortis à long terme et que l'argent ne sera pas récolté par le gouvernement.