Tous les collègues conservateurs du sénateur Pierre-Hugues Boisvenu viennent maintenant à sa défense. Ils disent qu'on n'a pas le droit d'attaquer ses propos parce qu'il est une victime qui a donc parlé avec ses émotions.

Lorsque le sénateur conservateur, mercredi, a émis son opinion sur la peine de mort, disant qu'on devrait fournir une corde aux assassins dans leurs cellules, le premier ministre Stephen Harper a cherché à étouffer l'affaire en soulignant que le sénateur avait retiré ses paroles.

Mais comme M. Boisvenu continue de partager publiquement son opinion sur la peine de mort, la nuançant plus ou moins, la défense du gouvernement a changé.

À l'intérieur comme à l'extérieur des Communes, les élus conservateurs prennent dorénavant sa défense en disant que personne n'a le droit de l'attaquer. Ils rappellent sa douloureuse histoire familiale, sa fille assassinée.

Ainsi, selon le ministre des Anciens combattants, Steven Blaney, ceux qui attaquent le sénateur manquent de compassion. Le ministre et son gouvernement reprochent particulièrement au député néo-démocrate Pat Martin, qui se censure rarement, une insulte personnelle qu'il a lancée au sénateur.

Ses collègues néo-démocrates, plus polis, continuent de réclamer la démission du sénateur de son poste au comité sénatorial sur la justice. D'après la députée Hélène Laverdière, le sénateur ne devrait pas agir en législateur dans certains dossiers si les émotions éveillées par ces dossiers le troublent tant.