Le chef du Parti libéral Michael Ignatieff joint sa voix au concert de critiques qui dénoncent le reportage du magazine anglophone Maclean's décrétant le Québec comme la province la plus corrompue au pays.

En point de presse ce matin, M. Ignatieff a affirmé que les conclusions du magazine constituent rien de moins qu'une campagne de dénigrement du Québec.

M. Ignatieff a affirmé qu'il faut dénoncer la corruption là où elle surgit. Mais le Québec n'a tout de même pas le monopole à ce chapitre, selon lui.

«Je ne sais pas ce qu'est le Québec bashing en français, mais c'est du Québec bashing. Je n'aime pas le Québec bashing ni en anglais, ni en français»,  a dit M. Ignatieff.

«Il faut faire des critiques de la corruption dans la vie publique. L'important, c'est de le faire partout au Canada. De dire que le problème n'existe qu'au Québec, comme c'est suggéré dans l'article, je crois que c'est du Québec bashing», a ajouté le chef libéral.

Le reportage de Maclean's a suscité l'indignation de la classe politique au Québec la semaine dernière.  Le gouvernement Charest a même demandé à Maclean's de «s'excuser à l'ensemble des citoyens du Québec».

M. Ignatieff a tenu ces propos alors qu'il annonçait le début de sa tournée pancanadienne au cours de laquelle il répondra aux questions des gens ordinaires. Cette tournée, intitulée «Micro ouvert» commence ce soir à Outremont en compagnie du candidat libéral et ancien ministre de la Justice Martin Cauchon.

Les libéraux tiennent à reprendre cette circonscription, longtemps considérée comme un bastion libéral, des mains du député néo-démocrate Thomas Mulcair. Ce dernier a réussi à mettre la main sur Outremont à la faveur d'une élection partielle en septembre 2007. Il a été réélu aux élections générales d'octobre 2008.