Dès septembre prochain, le français devra résonner dans toutes les aires des écoles de la Commission scolaire de Montréal (CSDM), confirme sa présidente, Diane De Courcy.

La CSDM s'est dotée, il y a deux ans, d'une politique concernant la langue française. Elle sera renforcée afin que le français devienne obligatoire partout à l'école, que ce soit dans la cour, la cafétéria ou même les activités parascolaires, comme La Presse l'a révélé hier.

Cette mesure sera implantée graduellement au cours de l'année afin que, «dès septembre, cette mesure soit inscrite dans le code de vie des écoles», indique Mme De Courcy.

Pas question, cependant, d'avoir «une police de la langue», ajoute-t-elle.

À l'heure où la proportion d'allophones a dépassé celle des francophones à la CSDM, il faut que le message soit clair. Au Québec, ça se passe en français, croit le commissaire de Côte-des-Neiges-Westmount, Akos Verboczy. Les parents sont interpellés au même titre que les élèves et le personnel.

«Il faut aider les parents qui ne parlent pas français, de façon ouverte, mais ferme, en leur proposant systématiquement notre offre de service en francisation.»

Interpellée sur la question, la ministre responsable de la Charte de la langue française, Christine St-Pierre, appuie cette initiative de la commission scolaire.

«Les enfants qui fréquentent l'école en français doivent, dans les couloirs, parler en français entre eux. Dire que dans la cour d'école, ça doit se faire en français, je pense que c'est un message clair, un message qui leur dit: vous l'apprenez, le français», croit Mme Saint-Pierre.