À l'instar des autres partis politiques, Québec solidaire courtise les électeurs en cette période estivale, à quelques semaines du déclenchement officiel du scrutin général d'octobre.

Les députés Manon Massé et Gabriel Nadeau-Dubois participent, ce week-end, à plusieurs activités à Montréal.

En compagnie d'autres candidats, ils se rendent dans des circonscriptions détenues ou convoitées par Québec solidaire.

Mme Massé et M. Nadeau-Dubois feront campagne dans Sainte-Marie-Saint-Jacques, Rosemont, Hochelaga-Maisonneuve, Laurier-Dorion et Saint-Henri-Sainte-Anne.

Dans Rosemont, l'ex-journaliste Vincent Marissal fera notamment la lutte au chef péquiste Jean-François Lisée. Dans Laurier-Dorion, l'ancien président du parti Andrès Fontecilla tentera sa chance.

De son côté, Manon Massé sollicitera un nouveau mandat dans le comté de Sainte-Marie-Saint-Jacques, alors que Gabriel Nadeau-Dubois tentera de conserver la circonscription de Gouin.

Le parti compte également se rendre à l'extérieur de Montréal au cours des prochaines semaines, comme à Québec, Gatineau et Trois-Rivières.

«On pourrait penser que parce que c'est l'été, les gens ne veulent pas parler de politique, mais au contraire», assure Mme Massé, qui revient de Sherbrooke où elle dit avoir reçu un bon accueil sur le terrain.

«Pas touche» à la SAQ

Par ailleurs, Québec solidaire défend la Société des alcools du Québec (SAQ) et la façon dont l'alcool est actuellement vendu dans la province.

À l'issue de la réunion du Conseil de la fédération à St. Andrews, au Nouveau-Brunswick, vendredi, le premier ministre Philippe Couillard a dit être intéressé par le modèle français, où des entreprises privées vendent de l'alcool.

Selon lui, de tels commerces ne seraient pas une menace pour la SAQ et ne mèneraient pas plus à sa privatisation.

Un avis qui n'est pas partagé pas Québec solidaire.

«La SAQ assure un contrôle de qualité, une accessibilité sur l'ensemble du territoire et surtout rapporte 1 milliard de revenus à l'État québécois, alors je pense que si M. Couillard va de ce côté, c'est pour faire comme la CAQ», a déclaré Manon Massé en entrevue à La Presse canadienne.

La SAQ et le conflit de travail

Quant aux négociations qui ont cours entre la direction et le syndicat concernant une nouvelle convention collective, Mme Massé se dit persuadée que les deux parties arriveront à trouver un terrain d'entente «satisfaisant pour les syndiqués» et pour que leurs conditions de travail soient améliorées.

Les deux parties sont en négociation depuis maintenant 16 mois, afin de conclure un nouveau contrat de travail échu depuis le 31 mars 2017.

Les horaires sont au coeur du litige et les pourparlers sont difficiles.

Les employés des 404 succursales de la SAQ ont observé, mardi, une journée de grève. Et ils pourraient recommencer puisqu'il s'agissait de la première des six jours de grève dont dispose le syndicat en vue de faire pression sur l'employeur.